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Lock-out des concessionnaires : le projet de loi spéciale est déposé

Lock-out des concessionnaires automobiles

Le ministre du Travail, Sam Hamad, a déposé à l'Assemblée nationale le projet de loi 71 visant un retour au travail des 450 employés de garage du Saguenay-Lac-Saint-Jean touchés par un lock-out depuis 33 mois.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le ministre du Travail, Sam Hamad, a déposé à l'Assemblée nationale le projet de loi 71 visant un retour au travail des 450 employés de garage du Saguenay-Lac-Saint-Jean touchés par un lock-out depuis 33 mois. 

Le projet intitulé Loi portant sur le règlement de certains différends dans le secteur de l'automobile de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean prévoit une période finale de médiation pour le renouvellement de la convention collective des syndiqués et les modalités de retour au travail. 

Il fixe également une date limite pour ce retour au travail, qui doit être déterminée par les parties en médiation, mais ne doit pas excéder 50 jours après la sanction de la loi.

« C'est une mesure exceptionnelle pour une situation exceptionnelle, mais on a toujours l'espoir que les parties vont s'entendre avant. »

— Une citation de  Sam Hamad, ministre du Travail

Si des différends persistent au sujet du renouvellement de la convention collective, ils seront soumis à un arbitre. En attendant une décision, la convention collective en vigueur avant le lock-out va s'appliquer.

Le ministre Hamad donne ainsi un avertissement à la Corporation des concessionnaires automobiles du Saguenay-Lac-Saint-Jean et au syndicat des employés de garage pour qu'ils en arrivent à une entente négociée. Il les prévient qu'ils s'exposent à des sanctions pénales s'ils ne respectent pas les obligations prévues dans le projet de loi.

Des employés congédiés

Par ailleurs, la veille du dépôt de la loi spéciale, 25 travailleurs en lock-out ont reçu des avis de licenciement de leur employeur.

Le directeur général de la Corporation des concessionnaires automobiles du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Sylvain Gauthier, précise que les syndiqués visés travaillaient au service de carrosserie de cinq concessionnaires qui ont décidé de cesser cette activité pour en confier la responsabilité à des entreprises externes.

Selon M. Gauthier, cette décision va dans le sens de l'évolution du marché et n'a rien à voir avec l'imminence de l'adoption d'une loi spéciale. Il ajoute que le syndicat était au courant depuis le début des négociations de la volonté des concessionnaires de fermer leur département de carrosserie.

« Les activités de carrosserie, si on prend les concessions sur le territoire, prenez le Lac-Saint-Jean, le nord du Lac, il n'y en a plus d'atelier de carrosserie dans les concessions, souligne-t-il. Au fil des années, certaines activités comme la carrosserie, l'esthétique, ça va être la vitrerie, ç'a quitté les murs de la concession pour aller vers l'extérieur, dû à certaines contraintes de marché et de contraintes de donneurs d'ouvrage et de concurrence. »

Le président du syndicat parmi les employés licenciés

Le président du Syndicat des employés de garage du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Georges Bouchard
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Le président du Syndicat des employés de garage du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Georges Bouchard

Le président du syndicat des employés de garage, Georges Bouchard, est du nombre des employés qui ont reçu un avis de licenciement, mercredi. Il estime que ce geste démontre à quel point les concessionnaires ne montrent aucune ouverture.

« J'ai reçu mon avis de licenciement par huissier. Pour moi et pour les autres, on va travailler, on va parler à nos procureurs, on va travailler très fort là-dessus pour voir jusqu'où on peut aller, assure-t-il. Ce que j'en déduis, et la question est posée à la population aussi, pensez-vous que ces employeurs-là veulent régler ce conflit de travail là. Si la population avait été deux mois sans acheter de véhicules, ce conflit-là serait réglé. »

Georges Bouchard, affirme que plusieurs hypothèses de travail ont été proposées par le syndicat durant le processus de médiation, sans succès. « On a amené des horaires 32-40, on a amené des horaires de 40 heures par semaine, cinq jours par semaines pour certaines occupations pour régler leurs problèmes et ils n'ont rien voulu savoir, ils n'ont rien entendu », déplore-t-il.

« Tout le long du processus de médiation, ils n'ont jamais travaillé dans un document, c'est toujours nous qui avons amené des hypothèses de travail et toutes les fois, ils les rejetaient du revers de la main. »

— Une citation de  Georges Bouchard, président du Syndicat des employés de garage CSD

Les 450 travailleurs membres du syndicat régional des employés de garage, affilié à la CSD, sont en lock-out depuis le début de mars 2013. Le lock-out touche 25 concessionnaires automobiles du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

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