Soeur Marie-Paul Ross quitte le Québec pour l'Acadie

Soeur Marie-Paul Ross.
Photo : ICI Radio-Canada/Amélie Gosselin
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La sexologue clinicienne, Soeur Marie-Paul Ross, quitte le Québec pour s'installer en Acadie. Son arrivée pourrait transformer les cours de sexualité dans les écoles du Nouveau-Brunswick.
Plusieurs pays lui ont fait part de leur intérêt, mais c'est l'Acadie qu'elle a choisie. « C'est vraiment ici, je n'ai pas de doute, confie-t-elle. Je me suis sentie tout de suite dans la place où je sentais qu'il fallait faire quelque chose pour le monde. »
Elle compte ouvrir un centre de santé international à Cocagne. La Soeur a elle même dessiné le plan de l'institut de développement intégral. Diverses thérapies seront offertes, mais la priorité sera la santé sexuelle des jeunes. « C'est un institut qui se veut unique au monde, explique-t-elle. Il est unique au monde de par sa méthode et on veut qu'il soit international. »
Docteure Ross souhaite aussi former des intervenants qui se déplaceront dans les écoles.
Point de non-retour
Marie-Paul Ross dresse un bilan extrêmement dur à l'égard des jeunes Québécois. Selon elle, le point de non-retour est atteint. « Ce n'est pas normal que nos jeunes veulent pas entendre parler d'une sexualité saine, dit-elle. On le sait que leur éducation sexuelle c'est la pornographie. »
Sans pouvoir identifier pourquoi, elle affirme que les jeunes Acadiens sont mieux protégés contre l'hypersexualisation.
C'est la pornographie qui a pris le pouvoir sur l'éducation sexuelle. Donc c'est une éducation à la déviance sexuelle.
Elle est convaincue que les cours de sexualité en milieu scolaire font fausse route. La spécialiste croit qu'il faut impliquer les sentiments. « Le condom ils s'en foutent, la protection, les grossesses non désirées. Ils ne sont pas là, ils sont dans la passion et l'excitation. »
D'après un reportage d'Amélie Gosselin