Le ministre de la Sécurité publique veut s'attaquer à C-51

Le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile compte modifier la Loi antiterroriste le plus vite possible.
Photo : La Presse canadienne / Justin Tang
Quelques heures après avoir été assermenté comme nouveau ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, Ralph Goodale a promis, sur les ondes de CBC, de s'attaquer de front à la controversée Loi antiterroriste, la loi C-51, et de la modifier le plus vite possible.
C'est une priorité de premier plan parce que nous avons promis d'apporter des modifications pour corriger les défauts de cette loi.
Lors d'une entrevue mercredi, M. Goodale a expliqué qu'une révision de la Loi antiterroriste de 2015 est nécessaire. « C'est une responsabilité fondamentale de tout gouvernement de s'assurer que les Canadiens sont en sécurité tout en respectant les valeurs canadiennes et les libertés civiles des Canadiens », a-t-il fait valoir.
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Le premier ministre Justin Trudeau a voté en faveur du projet de loi conservateur en mai dernier, mais a promis de modifier la loi C-51, une fois au pouvoir pour protéger les libertés civiles.
La Loi antiterroriste fait l'objet d'une contestation judiciaire de l'Association canadienne des libertés civiles et du groupe Canadian Journalists for Free Expression, les deux groupes la jugeant « inconstitutionnelle ».
La loi accorde notamment plus de pouvoirs au Service canadien du renseignement de sécurité pour contrecarrer les présumés complots terroristes et accroît l'échange d'information de sécurité entre organisations et agences fédérales.
De plus, la loi facilite l'obtention par la Gendarmerie royale du Canada d'une ordonnance de garder la paix pour restreindre les mouvements d'un suspect et prolonge les détentions préventives.