Le Yukon doit diversifier son économie, selon un économiste

Un mineur travaille dans la mine Minto, au Yukon.
Les temps sont durs au Yukon : la vie économique du territoire est marquée en 2015 par un ralentissement économique, pour une troisième année consécutive, et une deuxième hausse du taux de chômage en autant d'années. Il se situe actuellement à 6,7 %.
La baisse du prix des métaux sur les marchés mondiaux n'est pas étrangère à ces difficultés. Le recul a occasionné la fermeture de deux mines l'an dernier : la mine Wolverine de Yukon Zinc et la mine Cantung de North American Tungsten.
Les prévisions du gouvernement territorial pour l'année 2016 laissent toutefois entrevoir une augmentation du produit intérieur brut (PIB) de 3,5 %, grâce à une augmentation prévue de la production à la mine Minto de Capstone Mining.
À lire aussi :
Basé à Whitehorse, l'économiste Keith Halliday fait valoir que l'économie du Yukon est encore trop dépendante de l'industrie minière et du secteur public. Alors que l'économie est au ralenti, le gouvernement territorial a entrepris de nombreux chantiers de construction. La tactique du gouvernement est responsable dans le contexte actuel, mais elle ne peut perdurer dans le temps, souligne M. Halliday.
« Il faut vraiment augmenter les efforts pour attirer l'investissement surtout dans les secteurs de la haute technologie, mais aussi dans les autres secteurs de l'économie. Avec la concurrence de l'Alberta, [de] la Colombie-Britannique et [de] l'Alaska, ce n'est pas facile à faire, mais il faut aller dans cette direction. »
Keith Halliday rappelle que la diversification de l'économie était un sujet de discussion même à l'époque de la ruée vers l'or au Yukon, mais il soutient qu'avec les technologies de l'information, l'isolement du territoire n'est plus un obstacle au développement.
Le secteur du tourisme est également observé de près par les économistes, mais il ne rapporte pas encore les résultats escomptés. Le gouvernement territorial devra donc faire preuve de créativité pour éviter de devoir soutenir l'économie trop longtemps, insiste Keith Halliday.