La Haute-Gaspésie tente de se prémunir contre d'éventuels événements climatiques

Les dégâts de la tempête Arthur à Marsoui, il y a un an
Photo : Courtoisie Municipalité de Marsoui
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Depuis 2000, le Conseil de l'eau du nord de la Gaspésie a répertorié 23 sinistres liés aux événements climatiques. L'organisme a tenu mercredi, à Mont-Louis, un forum visant à renseigner la population, mais aussi à trouver des idées pour atténuer les impacts de ces tempêtes.
Les inondations de Rivière-au-Renard ont fait deux morts. Les grandes marées de 2010 ont été dévastatrices et, plus récemment, la tempête Arthur a cicatrisé le coeur de la municipalité de Marsoui.
La grande majorité des spécialistes s'entendent pour dire que les événements climatiques ne seront pas nécessairement plus nombreux, mais plus intenses.
« Je crois qu'il y a beaucoup de désinformation », estime la directrice du Conseil de l'eau du nord de la Gaspésie Julie Madore. On en parle beaucoup, des changements climatiques. On en parle à toutes les sauces, mais c'est important de se concentrer sur enjeu, un aléa particulier. »

Les inondations du 9 août 2007
Les changements climatiques ne seraient pas les seuls responsables
Une équipe de l'Université du Québec à Rimouski s'intéresse aux impacts de pluies diluviennes sur les rivières de la région. Les chercheurs constatent que le fond des cours d'eau se compose d'un lit mobile et que les nombreux bois morts forment souvent des embâcles. Ils observent les effets de l'érosion.
Ça peut-être lié à des changements dans les précipitations, mais aussi à des changements dans l'utilisation du territoire et dans l'entretien des cours d'eau. Pendant plusieurs années, on entretenait les cours d'eau, on faisait du dragage et ça, on ne le fait plus.
Le professeur estime qu'il faut tenir compte de ces changements et ajuster les décisions en conséquence.
Plusieurs participants au forum ont constaté que le problème est causé par un manque de communication entre les scientifiques et les décideurs.
Les règlements sont appliqués à la lettre et aller dans une rivière pour enlever un p'tit morceau de bois, c'est devenu compliqué.

Le forum organisé par le Conseil de l'eau du nord de la Gaspésie tenu mercredi, à Saint-Maxime-de-Mont-Louis
Photo : ICI Radio-Canada/Jean-François Deschênes
Pour une résidente de Saint-Maxime-de-Mont-Louis, la population est laissée à elle-même. « La question que je me pose, a-t-elle mentionné, c'est à savoir si les gestionnaires des ministères sont allumés pour faire descendre de l'argent pour que les solutions aux problèmes ne reposent pas que sur les épaules des propriétaires. »
Les organisateurs du forum feront connaître les pistes de solution soulevées lors de la rencontre pour tenter de guider les actions des autorités.
D'après un reportage de Jean-François Deschênes