Travail des policiers : « il faut rappeler l'être vulnérable sous l'uniforme »

Jacques Painchaud, le maire Michel Angers, Pierre Veilleux et le capitaine Jean-Pierre Cossette ont assisté au lancement d'un recueil sur la déontolgie policière à Shawinigan
Photo : ICI Radio-Canada/Michelle Raza
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Dans la foulée du reportage-choc d'Enquête à Val-d'Or, les dizaines de participants au lancement d'un livre sur la déontologie policière à Shawinigan ont voulu rappeler que le travail des policiers est parfois méconnu.
Les intervenants sur place ont fait mention à plusieurs reprises à la complexité du travail policier, qui selon eux tient autant de l'intervention physique que de l'action communautaire.
Dirigé par le vice-président de l'Association des policières et des policiers provinciaux du Québec (APPQ) Jacques Painchaud, le recueil Chroniques du Sommet interdisciplinaire sur l'usage de la force collige des textes issus de la rencontre qui s'est tenue le printemps dernier à l'École nationale de police du Québec, à Nicolet.
Un livre pour déboulonner les mythes
Les représentants de l'APPQ estiment que ce recueil pourrait déboulonner certains mythes. « Notre travail est parfois ingrat et méconnu du public », croit le président de l'APPQ Pierre Veilleux, « (et le public) le voit à travers les propos vus sur les réseaux sociaux ou ceux des journalistes et des chroniqueurs. »
Pierre Veilleux a réitéré l'opposition de l'APPQ à la tenue d'une commission d'enquête publique sur les allégations d'abus de pouvoir et d'agression sexuelle qui sont ressorties du reportage de l'émission Enquête.
En entrevue à l'émission Gravel le matin hier, le président de l'APPQ avait déclaré que de tenir une commission d'enquête publique sur les agissements des agents de la SQ à Val-d'Or « ne serait rien d'autre qu'un gaspillage d'argent.
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« Oui » aux caméras corporelles - à certaines conditions
Le livre s'intéresse entre autres à l'usage des caméras corporelles au sein des corps policiers, une suggestion évoquée à la suite des événements rapportés en Abitibi.
L'avocat Me André Fiset, signataire de l'article en question, se dit en faveur d'une telle utilisation, mais avec un bémol. « On ne peut pas implanter ça de même », estime-t-il, « ça prend de la formation pour les policiers, ça prend des balises. »
Un autre article évoque l'utilisation du pistolet électrique, qui sera implanté à Shawinigan dans le cadre d'un projet-pilote de la Sûreté du Québec.