Une douzaine d'écoles de l'Estrie « enchaînées » ce jeudi

Photo : ICI Estrie/Geneviève Proulx
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Pour la deuxième fois depuis la rentrée, des parents et des employés du réseau de l'éducation ont formé des chaînes humaines, jeudi matin, autour d'une douzaine d'écoles de l'Estrie, pour faire part de leurs inquiétudes devant les compressions budgétaires imposées à l'école publique québécoise.
À l'école primaire Sainte-Anne de Sherbrooke, une centaine de parents étaient présents.
#rces Les parents de l'école Sainte-Anne ont repondu à l'appel du mouvement "Je protège mon école publique". https://t.co/LjAXM1zYhd
— Geneviève Proulx (@GenevieveProulx) October 1, 2015
La première chaîne humaine, le 1er septembre, avait attiré les foules. La porte-parole de la région de Sherbrooke, Marie-Claude Routhier, affirme qu'à l'école du Sacré-Coeur, 350 personnes s'étaient déplacées pour prendre part à l'événement.
Les chaînes humaines se sont mis en place une demi-heure avant le début des classes et n'ont pas retardé pas l'entrée des enfants. Le slameur bien connu David Goudreault a participé au mouvement à l'école du Sacré-Coeur.
Ces manifestations sont organisées par le mouvement « Je protège mon école publique » et se sont déroulées dans plusieurs régions du Québec. Elles visent à rappeler au gouvernement du Québec que l'éducation doit demeurer un enjeu prioritaire et que l'État doit financer adéquatement le réseau public d'éducation. Le mouvement veut notamment réussir à convaincre Québec d'offrir davantage de ressources en éducation et à réduire le nombre d'élèves par classe. Il souhaite également diminuer les frais reliés au transport scolaire et au service de garde.
Le mouvement citoyen en appui à l'école publique ne semble pas être sur le point de s'essouffler. Marie-Claude Routhier souligne que les parents semblent d'ailleurs s'investir davantage.
« Au niveau du conseil d'établissement, aux dernières assemblées de parents auxquelles j'ai participé, il y avait trois fois plus de parents qui voulaient entrer sur le conseil d'établissement qu'il y avait de postes à pourvoir », se réjouit-elle.
Le budget provincial du 26 mars prévoit des compressions de 350 millions de dollars pour l'année 2015-2016 dans le réseau de l'éducation. Les commissions scolaires prévoyaient plutôt des réductions de 200 millions de dollars avant l'annonce du budget.