Mal à l'aise avec le pacte fiscal, Laval pourrait se retirer de l'UMQ

Le maire de Laval, Marc Demers, remet en question l'adhésion de sa ville à l'Union des municipalités du Québec dans la foulée de l'adoption du pacte fiscal.
Photo : Francis Labbé
Le maire de Laval, Marc Demers, remet en question l'adhésion de sa ville à l'Union des municipalités du Québec (UMQ). Selon nos informations, le nouveau pacte fiscal, ratifié par 80 % des membres de l'UMQ, y est pour quelque chose. « Inévitablement, la réflexion va se faire », a confié Marc Demers.
Laval est en désaccord avec un aspect central du pacte selon lequel les villes pourront décréter les conditions de travail ou les termes d'une convention collective s'il y avait impossibilité d'une entente avec les syndicats.
« Ce n'est pas l'avenue que j'aurais privilégiée », explique Marc Demers. « Je privilégie les vertus de la négociation. Il y a un dicton qui dit que la pire des ententes vaut mieux que la meilleure des sentences, souligne-t-il. J'y crois, parce qu'en général, il y a de la bonne volonté de part et d'autre. »
« On s'attaque à certains grands principes qui sont régis par la Charte canadienne et la Charte québécoise. »
L'entente prévoit que Québec versera ainsi 3,2 milliards de dollars, sur une période de 4 ans, aux municipalités de la province dans le cadre du nouveau pacte fiscal 2016-2019.
Le gouvernement provincial a réussi à faire accepter des compressions de plus de 300 millions de dollars aux municipalités québécoises en échange de pouvoirs accrus dans leurs négociations avec leurs employés.
Au conseil municipal de trancher
« C'est un grand questionnement qui revient annuellement, précise Marc Demers. Est-ce que c'est effectivement dans l'intérêt des citoyens de Laval, ou pas? Notre cotisation est payée jusqu'à la fin de l'année. »
Le cabinet du maire précise que tous les déboursés de plus de 200 000 $ font l'objet d'une évaluation par les élus. Il ne s'agit donc pas d'une procédure exceptionnelle. Mais selon nos informations, l'agacement du maire Demers quant à l'imposition d'une convention collective par les villes, ne milite pas en faveur du maintien de Laval au sein de l'UMQ.
« La Ville de Laval donne environ un quart de million en cotisation à l'Union des municipalités »
L'UMQ n'a pas voulu commenter cette sortie du maire Marc Demers. Le conseil municipal de Laval sera saisi de la question en octobre ou en novembre.