Les plus longues pales d'éoliennes au Canada fabriquées à Gaspé

Un exemplaire de la plus longue pale d'éolienne fabriquée au Canada
Photo : ICI Radio-Canada
Le fabricant de pales d'éoliennes de Gaspé, LM Wind Power, se lance dans la production des pales les plus longues fabriquées au pays. Mesurant 55,8 mètres, elles sont 23 % plus longues que les pales ordinaires. Elles sont aussi dotées d'une technologie anti-givrage pour faire face à l'hiver.
LM Wind Power produira 46 trios de pales. Elles sont destinées au parc communautaire Micmac situé dans l'arrière-pays D'Escuminac, dans la Baie-des-chaleurs. Il s'agit d'un parc de 47 éoliennes, d'une puissance de 150 mégawatts, construit en partenariat avec Innergex.
Selon Alexandre Boulay, directeur général chez LM Wind Power, les nouvelles pales sont aussi plus performantes et l'aérodynamisme de la pale été amélioré. Sa durée de vie sera de 25 ans.
« Notre client nous avait lancé un défi. Ces pales nous permettent d'être plus compétitifs et de générer plus d'énergie que les éoliennes standard. On a un rendement de 5 % à 9 % de plus pour le fonctionnement en hiver. L'éolien est devenu plus compétitif que l'hydroélectricité. »
Pour le président directeur général d'Innergex, Michel Lettelier, c'est une question de productivité. « On a demandé à LM d'amener sa dernière technologie disponible. Une éolienne comme ça, de 3,3 mégawatts (MW) comparativement à l'ancienne technologie qui était de 2.2 MW forcément pour un parc de 150 MW on en met un tiers de moins », précise-t-il.
Une nouvelle technologie pour obtenir de nouveaux contrats
Les contrats québécois se font rares. Le fabricant de Gaspé doit se tourner vers l'Ontario et l'Allemagne. LM Wind Power mise sur cette nouvelle technologie pour obtenir d'autres contrats.
« Ce parc éolien nous permet d'améliorer notre visibilité jusqu'à l'automne 2016. Par la suite on compte vraiment sur la nouvelle politique énergétique du gouvernement. »
En principe, la politique énergétique du gouvernement Couillard sera adoptée cet automne.
D'après le reportage de Bruno Lelièvre