Un orignal charge des chasseurs et s'enfuit avec un fusil

Deux chasseurs de la Péninsule acadienne, au Nouveau-Brunswick, ont été surpris, mercredi, de voir un orignal se sauver avec un de leurs fusils.
Deux chasseurs de la Péninsule acadienne, au Nouveau-Brunswick, ont été surpris, mercredi, de voir un orignal se sauver avec un de leurs fusils.
Dans la forêt, dans la région de Bathurst, Eric Thériault et Jean-Michel Thibodeau ont atteint un orignal de deux coups de feu. M. Thériault croyait la bête morte, et il s'en est approché sans trop attendre.
« L'orignal s'est [retourné] comme sur les fesses. Il a [sauté]. En tout cas, ça s'est fait vraiment vite, puis il a décollé pour moi. Il m'a [frappé]. Là, j'ai volé comme une bonne distance », raconte M. Thériault.
Jean-Michel Thibodeau poursuit: « Un gars costaud, là, 240 livres, il l'a pris comme s'il n'y avait rien au bout des cornes. C'est toute une force », s'exclame-t-il.
L'histoire ne s'arrête pas là.
« J'avais une courroie sur mon fusil. La courroie s'est prise dans les cornes. Et quand je me suis levé, j'ai crié : "Mon fusil!" »
« Puis, tout ce que je voyais, c'était un orignal qui s'en allait de gauche à droite avec un fusil dans les cornes. Tu sais, il y a du monde qui invente des histoires de chasse, mais celle-là un gars ne pourrait même pas penser à l'inventer. »
Les deux chasseurs ont retrouvé l'orignal mort après une heure de recherche. Le fusil, toujours accroché à son panache, était sous son museau.
Gérald LeBreton, garde-forestier depuis 26 ans, n'avait jamais entendu une pareille histoire.
« Tous les automnes, on entend toutes sortes d'histoires, pas toujours véridiques, mais celle-ci était vraiment vraie. »
La mésaventure des deux amis leur donne en fin de compte une bonne histoire à raconter, celle de l'orignal qui se sauve avec le fusil du chasseur. « J'ai dit que ça ne se peut pas, Jean-Michel, il n'y a personne qui va nous croire », ajoute Eric Thériault.
D'après un reportage de René Landry