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La violence éclate à la frontière entre la Hongrie et la Serbie

Les policiers hongrois utilisent des canons à eau, des gaz lacrymogènes et du gaz poivré pour refouler les migrants vers la Serbie.

Les policiers hongrois utilisent des canons à eau, des gaz lacrymogènes et du gaz poivré pour refouler les migrants vers la Serbie.

Photo : Darko Vojinovic

Associated Press
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Des violences ont éclaté mercredi à la frontière entre la Serbie et la Hongrie, quand des réfugiés frustrés ont tenté d'entrer par la force sur le territoire hongrois.

Les policiers hongrois ont utilisé des canons à eau, des gaz lacrymogènes et du gaz poivré pour tenter de refouler les migrants vers la Serbie, où ils sont coincés depuis que la Hongrie a décidé de sceller sa frontière.

Des migrantes, dont certaines tenaient des petits enfants ou des bébés à bout de bras, se sont placées devant la foule pour tenter de faire entendre raison aux forces de l'ordre. D'autres migrants ont lancé des bouteilles d'eau sur la police.

Les affrontements se sont produits quand des centaines de migrants coincés dans la ville frontalière serbe de Horgos ont voulu entrer par la force en Hongrie.

La police hongroise rapporte l'arrestation de 519 personnes depuis l'entrée en vigueur mardi de nouvelles lois musclées qui rendent illégale la traversée illicite de la frontière avec la Serbie.

Derrière une clôture, la police hongroise surveille les migrants à la frontière avec la Serbie.
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Derrière une clôture, la police hongroise surveille les migrants à la frontière avec la Serbie.

Photo : ? Marko Djurica / Reuters

Un Irakien est devenu mercredi le premier individu condamné en vertu de ces lois. Les médias hongrois rapportent qu'un juge a ordonné son expulsion -- probablement vers la Serbie -- et lui a interdit de revenir en Hongrie avant un an. L'homme devra aussi acquitter 70 $US en frais juridiques.

Si ces nouvelles mesures ont semblé grandement endiguer le flot de réfugiés, de petits groupes ont quand même réussi à contourner la clôture de barbelés qui s'étire le long de la frontière de 175 kilomètres.

Notre journaliste Jean-François Bélanger va à la rencontre des migrants sur l'île de Lesbos, en Grèce. Suivez sa couverture en direct sur Twitter (Nouvelle fenêtre)

En début de journée mercredi, des policiers à cheval ont encerclé un groupe de 14 Afghans, dont cinq fillettes et une femme âgée, dans un champ près de la clôture. Un autre groupe de 11 réfugiés a été capturé un peu plus loin.

Un tapis lancé par-dessus la clôture montrait comment certains migrants ont réussi à entrer en Hongrie.

Des affrontements ont éclaté entre migrants et la police hongroise à la frontière entre la Serbie et la Hongrie.
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Des affrontements ont éclaté entre migrants et la police hongroise à la frontière entre la Serbie et la Hongrie.

Photo : ? Marko Djurica / Reuters

De petits groupes d'hommes marchaient aussi le long des routes qui s'éloignent de la frontière. Certains ont demandé aux journalistes s'ils suivaient le bon chemin pour se rendre à Budapest.

Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a expliqué à l'Associated Press mercredi que seule une clôture physique est en mesure de sécuriser les frontières externes de l'Union européenne, tant et aussi longtemps que des milliers de migrants pourront continuer à entrer librement en Grèce. Il a demandé aux pays de l'UE d'aider la Grèce à contrôler le flot de réfugiés.

La vaste majorité de ceux qui espèrent entrer en Hongrie demeure toutefois coincée à Horgos, en Serbie, où leur patience commence à s'effriter. Certains ont quitté, à la recherche d'autres accès vers l'Union européenne, mais environ 2000 d'entre eux sont toujours sur place. Environ 150 personnes sont arrivées tôt mercredi à Tovarnik, en Croatie, après avoir pris un autocar qui les a menées depuis la Macédoine jusqu'à la ville frontalière serbe de Sid.

Un organisme croate prévient toutefois que 500 kilomètres carrés de terrain sont toujours minés depuis la guerre de 1991-1995, dont cinq secteurs à proximité de la frontière.

Le premier ministre croate Zoran Milanovic a dénoncé la décision de la Hongrie de sceller ses frontières avec la Serbie et promis que son pays ne fera pas de même.

« Les barbelés en Europe au 21e siècle ne sont pas une solution, c'est une menace. »

— Une citation de  Zoran Milanovic, premier ministre croate

Des dizaines de policiers et de travailleurs humanitaires ont accueilli les migrants. Ces derniers évitaient la Croatie depuis le début puisqu'ils devront quand même traverser la Hongrie pour rejoindre l'Autriche ou l'Allemagne.

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