Chirurgies au N.-B. : des listes d'attentes plus longues à Moncton

Une chirurgie
Photo : IStock
Le temps d'attente pour une chirurgie au Nouveau-Brunswick varie d'une région à l'autre. C'est le cas à Moncton par exemple. Selon les médecins de l'Hôpital de Moncton, la solution est toute simple, il faut plus de temps en salle d'opération.
Carole Aspiros a eu le souffle coupé quand elle a vérifié les temps d'attente pour un remplacement de hanche au Nouveau-Brunswick. Les patients à Moncton doivent attendre deux fois plus que ceux à Saint-Jean et trois fois plus que ceux à Fredericton.
« Il y a un problème. Je pense que tout le monde sait qu'il y a un problème. Moi, je veux savoir ce que l'on fait concrètement pour régler le problème. Parce que si on ne fait pas quelque chose tout de suite, ça va seulement s'envenimer », affirme-t-elle.
Pour le Dr Serge Melanson, directeur médical de l'Hôpital de Moncton, la situation n'est pas acceptable, surtout pour les patients qui doivent vivre quotidiennement avec la douleur.
« Quand même, leurs listes continuent à s'allonger de jour en jour. Alors, on peut voir que de travailler dans la salle d'opération seulement une ou deux fois par jour, à compléter deux ou trois cas par jour, c'est une tâche presque insurmontable de réduire la grande liste », dit-il.
Au Nouveau-Brunswick, 90 % des patients qui attendent plus d'un an pour une chirurgie orthopédique habitent la région de Moncton.
Serge Melanson explique l'écart entre les différents hôpitaux en partie à cause de la croissance démographique dans le sud-est de la province.
« Mais la région comme telle semble être mal desservie en termes des ressources. Essentiellement, il faut développer un modèle qui reconnaît qu'il y a eu un grand changement de population dans le sud-est et que les ressources qui sont offertes reflètent cette réalité. »
Carole Aspiros veut faire entendre sa voix et pousser ainsi les autorités à agir pour réduire les temps d'attente.
« Ne rien dire, c'est accepter la situation actuelle. Je ne sais pas comment on en est venus à mettre les soins de santé au bas de la liste des priorités. »
Pendant ce temps, les listes d'attente ne cessent de s'allonger, à mesure que la population vieillit et les hôpitaux peinent encore plus à répondre à la demande.
D'après les information de Michel Nogue