Les enseignants franco-ontariens menacent de boycotter les activités parascolaires

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Les enseignants des écoles francophones de l'Ontario menacent de boycotter les activités parascolaires et de financement dès vendredi prochain dans le cadre d'une grève du zèle, à moins d'une entente contractuelle.
Entretemps, les négociations se poursuivent entre les parties.
L'Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) affirme que les négociations sont dans une « impasse ».
Alors que les enseignants du réseau catholique anglais et des écoles publiques anglaises du secondaire ont conclu, eux, des ententes de principe avec le gouvernement au cours des dernières semaines, l'AEFO dit qu'elle « veut l'équité, pas l'égalité ».
« L'AEFO n'est pas prête à signer une entente qui considère que les francophones sont des employés de deuxième classe. »
Tâches qui seraient boycottées :
- Toute rencontre avant et après la journée de travail
- Toute activité parascolaire
- Toute initiative du ministère de l'Éducation
- Toute évaluation diagnostique prescrite par le conseil scolaire
- Toute campagne de financement
- Toute sortie éducative
- Toute tâche associée aux évaluations de l'OQRE
Pour les bulletins, les enseignants se contenteraient de remettre les notes finales à la direction, sans fournir de commentaires aux parents des élèves ni offrir de les rencontrer après les heures de travail.
Toutefois, même les enseignants sont partagés au sujet de cette menace de grève du zèle de leur syndicat, selon des commentaires sur Twitter.
Points en litige
Dans un communiqué à ses membres, l'Association accuse le gouvernement de ne pas financer « adéquatement » les avantages sociaux. Le syndicat soutient aussi que les conseils scolaires doivent alléger la tâche des enseignants et que les risques d'épuisement professionnel sont de plus en plus élevés.
L'AEFO demande aussi que le personnel suppléant ait des conditions de travail « équitables ».
Pourtant, le président de l'AEFO, Carol Jolin, affirmait encore la semaine dernière être « modérément optimiste » au sujet des négociations.
En juin, les enseignants franco-ontariens ont voté à 93 % en faveur d'un débrayage, si une entente ne pouvait pas être conclue.
L'AEFO regroupe plus de 10 000 membres dans près de 300 écoles primaires et plus de 100 écoles secondaires. Ils sont sans contrat de travail depuis près d'un an.