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Où va-t-on le plus à l'école privée au pays? La réponse en carte

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L'enseignement au privé est-il une question culturelle? Une question d'argent? De subventions? De moeurs? Quelle province affiche la plus forte proportion d'élèves du secondaire et primaire sur les bancs des écoles privées? Tour d'horizon.

Un texte de Danielle BeaudoinTwitterCourriel

C'est au Québec que la proportion d'élèves allant à l'école privée est la plus élevée, et c'est aussi dans cette province que le débat sur le financement public des écoles privées est le plus vif.

Depuis quelques années, un peu plus de 12 % des élèves du primaire et du secondaire vont à l'école privée, selon les chiffres du ministère de l'Éducation. La Colombie-Britannique suit de près, avec un peu plus de 11 %. Le privé prend beaucoup moins de place dans le système éducatif des autres provinces.

Carte de la place du privé dans le réseau scolaire au Canada.
Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre)

La place du privé dans le réseau scolaire au Canada

Photo : Radio-Canada

La version originale de ce document a été modifiée. Pour des raisons techniques, la version interactive de la carte n'est plus disponible.

Pourquoi le Québec en tête?


Plusieurs facteurs expliquent l'engouement des Québécois pour l'école privée, selon Gérald Boutin, professeur au Département d'éducation et de formation spécialisée à l'UQAM. Il cite notamment l'image mise à mal des écoles publiques.

«  »

— Une citation de  Gérald Boutin, professeur au Département d'éducation et de formation spécialisée à l'UQAM

Le professeur note que l'intérêt des Québécois pour l'enseignement privé est aussi une question culturelle. « L'image que les gens se font du privé, les commentaires qui sont faits, les palmarès [des écoles], tout ça contribue. Les parents sont marqués par ce qu'ils entendent autour d'eux, par ce que leurs enfants vivent. Tout ça a une influence. » Sans oublier la reconnaissance des diplômes, et le fait qu'il est gratifiant pour les parents que leurs enfants soient passés par une école bien cotée, ajoute-t-il.

Et si le débat sur la pertinence des écoles privées et leur financement par l'État est vif au Québec, il l'est beaucoup moins dans les autres provinces.

«  »

— Une citation de  Gérald Boutin

Quand l'État finance les écoles privées

Cinq provinces financent les établissements privés : le Québec, le Manitoba, la Saskatchewan, l'Alberta et la Colombie-Britannique. Le financement varie selon la province de 50 à 70 % de la subvention par élève accordée aux écoles publiques. (Vous trouverez les détails dans les infobulles de la carte ci-dessus.)

Les provinces doivent-elles continuer à financer les écoles privées? C'est une question que bien des Québécois se posent. Dans tous les cas, selon Gérald Boutin, on ne peut pas couper les vivres aux écoles privées du jour au lendemain. Il est temps, croit-il, de se pencher très sérieusement sur la question, et il revient au ministère de l'Éducation d'écouter les divers points de vue et de décider.

De plus en plus d'élèves au privé?

Selon les données de Statistique Canada, la proportion d'élèves qui vont au privé a été stable entre 2008 et 2012, se maintenant en moyenne autour de 6 % au pays. Au Québec, il y a une légère hausse, mais c'est assez stagnant malgré tout. « On se tient autour de 12 % depuis au moins quatre ou cinq ans. Donc il n'y a pas un gros boom qui transforme tout », indique Gérald Boutin.

Quelles dépenses pour la rentrée?

Qu'ils soient au public ou au privé, les enfants reprennent ces jours-ci le chemin des classes, et il y a - pour la plupart des parents - un passage obligé dans les magasins pour acheter fournitures scolaires et vêtements.

Selon un sondage de BMO, les Canadiens dépenseront en moyenne 323 $ cette année pour les achats de la rentrée. C'est un peu moins qu'en 2013, où les dépenses se chiffraient à 428 $.

Pour voir ce graphique sur votre appareil mobile, cliquez ici (Nouvelle fenêtre).

Toujours selon l'enquête de BMO, 54 % des Canadiens envisagent de magasiner pour la rentrée, comparativement à 62 % en 2013.

Les résultats de ce sondage proviennent d'entrevues en ligne auprès de 1000 Canadiens de 18 ans et plus, menées les 10 et 11 août 2015, avec une marge d'erreur de plus ou moins 3,1 %, 19 fois sur 20.

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