Le monopole de la SAQ remis en question par la commission Robillard

Lucienne Robillard, présidente de la Commission permanente de révision des programmes du Québec
Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La Commission de révision permanente des programmes, présidée par l'ancienne ministre Lucienne Robillard, rendra public lundi son second rapport, a appris Radio-Canada.
Selon nos informations, le rapport propose que la Société des alcools du Québec (SAQ) perde le monopole du commerce des vins et spiritueux. La société d'État commerciale a versé un milliard trente-quatre millions de dollars au gouvernement du Québec l'an dernier, soit treize millions de plus que prévu. L'année précédente, la SAQ avait raté d'une cinquantaine de millions de dollars l'objectif fixé par le gouvernement.
La commission Robillard ne proposera pas la disparition ou le démantèlement de la SAQ, mais plutôt de permettre au secteur privé de faire concurrence à la Société des alcools du Québec.
Le maintien de cette source de revenus pour l'État québécois serait un sujet de préoccupation au sein du ministère des Finances, qui est l'autorité responsable de la SAQ.
Une augmentation des taxes perçues par Québec sur les vins et les spiritueux pourrait pallier le manque à gagner que la concurrence du secteur privé pourrait infliger à la SAQ.
La Société des alcools a fait l'objet de critiques répétées sur ses frais d'exploitation liés à la syndicalisation de ses employés. La société d'État a modifié plusieurs de ses pratiques au cours des dernières années, en modifiant les heures d'ouverture de ses succursales et en améliorant la formation de son personnel, qui joue davantage un rôle de conseiller auprès de la clientèle.