•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Les partenariats pour développer les infrastructures du Nord canadien

Dave Ramsay, Scott Kent, Monica Ell

Les ministres des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Nunavut, lors du Forum des ministres responsables du développement du Nord à Whitehorse.

Photo : ICI Radio-Canada

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La création de partenariats entre gouvernements et avec le secteur privé est essentielle pour la construction des infrastructures nordiques, selon les participants au Forum des ministres responsables du développement du Nord canadien, qui s'est conclu à Whitehorse jeudi.

Une cinquantaine de délégués d'à peu près toutes les provinces et territoires ainsi que le gouvernement fédéral ont abordé les enjeux et les défis qui font obstacle, dans le Nord, à la mise en place d'infrastructures.

Que ce soit les routes, les télécommunications ou l'énergie, les ministres des territoires du Nord canadien croient qu'il faut, pour les développer, établir des partenariats entre les différents paliers de gouvernement ainsi qu'avec le secteur privé.

La ministre du Développement économique et du Transport du Nunavut, Monica Ell, a donné à titre d'exemple le projet de rénovations de l'aéroport international d'Iqualuit, qui a fait l'objet d'un partenariat public-privé. C'est, selon elle, une avenue à envisager pour le remplacement des infrastructures vieillissantes au territoire, tel que les systèmes d'égouts et d'aqueduc, ou encore des centrales énergétiques, dans lesquelles un récent rapport du Sénat pressait le fédéral d'investir.

Le ministre de l'Industrie, du Tourisme et de l'Investissement des Territoires du Nord-Ouest, Dave Ramsay, a expliqué combien son gouvernement mise sur des partenariats avec des autorités voisines, telles que l'Alberta, pour transporter ses ressources naturelles vers les marchés intéressés. Le ministre a affirmé qu'une étude récente évaluait à plus de 200 milliards de barils la quantité de pétrole contenu dans la vallée du Mackenzie.

Robert Sauvé
Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre)

Robert Sauvé, PDG de la Société du Plan Nord du Québec, lors du Forum des ministres responsables du développement du Nord à Whitehorse.

Photo : ICI Radio-Canada/Claudiane Samson

Selon le PDG de la Société du Plan Nord du Québec, Robert Sauvé, un investissement de l'État est inévitable dans la mise en place d'infrastructures, par exemple dans les télécommunications, puisque le nombre peu élevé de consommateurs dans le Nord rend le marché moins lucratif pour le secteur privé. Ces investissements, ajoute-t-il, en valent le coût pour relier le Nord canadien au sud du pays.

« Les routes, les chemins de fer, les aéroports, les ports de mer, ce sont des infrastructures qui sont essentielles pour le développement économique, mais aussi pour donner accès aux communautés. Donc, c'est une préoccupation qui est omniprésente partout sur le territoire au nord du 49e parallèle. »

— Une citation de  Robert Sauvé, PDG Société du Plan Nord

Partenariats avec les Premières Nations essentiels

Les relations avec Premières Nations ont également été discutées lors du Forum. Aux Territoires du Nord-Ouest, un projet de pipeline pour le pétrole albertain vers le port éventuel de Tuktoyuktok est toujours en discussions. Ce projet verrait les Premières Nations touchées être propriétaires d'environ un tiers des infrastructures.

Le ministre yukonnais de l'Énergie, des Mines et des Ressources, Scott Kent, a affirmé que dans tous les ministères de son gouvernement, des projets de collaboration étaient entrepris. « Il y a des domaines ou des préoccupations sur lesquels nous ne nous entendons pas et, malheureusement, ces questions retiennent souvent l'attention du public. »

Le gouvernement du Yukon est en conflit avec les Premières Nations dans plusieurs dossiers concernant les ressources naturelles, dont le développement du bassin hydrographique de la Peel et la récente loi S-6, adoptée par Ottawa, qui modifie les processus d'évaluation environnementale dans le territoire. Le ministre a affirmé que son gouvernement continuait les négociations pour trouver un terrain d'entente.

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...