Jacques Parizeau en 10 citations marquantes

Jacques Parizeau lors d'un discours le 9 décembre 1995
Photo : La Presse canadienne / PAUL CHIASSON
L'ancien premier ministre Jacques Parizeau n'avait pas la langue de bois et n'hésitait jamais à dire le fond de sa pensée sur quelque sujet que ce soit. Voici dix citations marquantes.
En 1961[...] je n'étais pas séparatiste. J'étais fédéraliste comme beaucoup de gens l'étaient. C'est finalement en voyant le système fonctionner, ce système où les gouvernements finissent par se neutraliser les uns les autres, cette espèce de guerre d'opposition [...] où on dépense des énergies énormes dans une espèce de guerre de tranchées, que finalement on se dit : il faut modifier ça.
En montant à la gare Windsor, j'étais fédéraliste; en descendant à Banff, j'étais séparatiste.
Je suis devenu souverainiste parce que j'ai vu que la souveraineté du Québec constituait [...] la seule [avenue] possible pour assurer la croissance de l'emploi et de l'économie, l'égalité des chances des citoyens, un bon filet de sécurité sociale [...], sans que ces protections fassent toutefois l'objet d'une surenchère ruineuse entre deux gouvernements qui courtisent le même électorat.
Je ne suis pas entré en politique pour travailler seize heures par jour et pour être ministre des Finances d'une province. Je travaille pour devenir ministre des Finances d'un pays.
Toute l’histoire du Québec, avant même la bataille des plaines d’Abraham, est une quête : celle de la reconnaissance de ce que nous sommes et de l’égalité avec les autres peuples.
C’est vrai qu’on a été battus, au fond, par quoi ? Par l’argent, puis des votes ethniques, essentiellement.
Je n'ai mis personne en prison et on m'a traité de fasciste et d'intolérant. C'est ça l'image. Pierre Trudeau a fait mettre 500 personnes en prison et c'est un grand démocrate. Je ne veux plus jouer ce jeu-là!
Il y a quinze ans ce mois-ci, le référendum de 1980 marquait une autre étape de notre alliance. Bien sûr, nous aurions aimé l'emporter [...] Mais lorsqu'on y pense avec le recul, il faut bien admettre que le seul fait de poser la question, pour la première fois dans l'histoire de notre peuple, c'était déjà une sorte de victoire.
Il faut que tous ensemble on redonne l'image, comme dit en anglais, de winners. À l'heure actuelle nous sommes [les indépendantistes], des losers dans l'esprit de bien des gens. Il faut retrouver le goût des victoires.
Rester dans le Canada, c’est cela qui est un repli sur soi-même. C’est renoncer à participer à l’élaboration de son propre destin.