Le GNL présente de gros risques pour l’environnement

Un navire de gaz naturel liquéfié au Japon
Photo : STR/AFP/Getty
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Si le gouvernement de la Colombie-Britannique venait à réaliser son rêve d'exporter une quantité importante de gaz naturel liquéfié (GNL), le paysage du nord-est de la province changerait irrémédiablement, indique un rapport du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA).
L'auteur de l'étude, David Hughes, souligne que jusqu'à 43 700 nouveaux puits devront être creusés d'ici 2040, soit presque le triple du nombre de puits creusés depuis 1954 dans ce secteur de la province.
La fracturation hydraulique nécessitera aussi une forte consommation d'eau. Dans le bassin de Horn River, par exemple, l'industrie sera obligée de pomper l'équivalent de 22 000 piscines olympiques par an, soit la moitié de la consommation d'eau annuelle de Calgary ou Vancouver.
Les plateformes, les routes et les pipelines perturberont également la région, dit le scientifique.
Des chiffres « exagérés »
Le CCPA note que la quantité exportable de gaz naturel est « grandement exagérée » par le gouvernement. En fait, dit-il, Victoria fait croire que les ressources commercialisables sont six fois plus importantes que ne l'indique la Commission de gaz naturel et de pétrole de la Colombie-Britannique.
M. Hughes affirme aussi qu'en prenant compte de l'exploitation du gaz naturel depuis son puits d'origine jusqu'à sa transformation en GNL, celui-ci produit des taux d'émission de gaz à effet de serre similaires à ceux issus du charbon en raison des fuites « substantielles » de méthane lors du processus.
Depuis la réélection de Christy Clark au poste de première ministre de la Colombie-Britannique, la province a misé haut et fort sur les revenus qui proviendront de l'industrie du gaz naturel liquéfié.
L'Office national de l'énergie a approuvé jusqu'à présent la construction de 12 terminaux de GNL ayant une capacité d'exportation de 20 à 25 ans, selon le CCPA.