Santé mentale : Campbellton défend son expertise

Jacques Duclos, chef des opérations pour la région de Restigouche au Réseau de santé Vitalité
Photo : Radio-Canada/Serge Bouchard
Selon un responsable du Réseau de santé Vitalité, au Nouveau-Brunswick, l'expertise à Campbellton justifie amplement la construction dans cette ville d'un centre de santé mentale pour jeunes.
Avant de devenir chef des opérations pour la région de Restigouche, Jacques Duclos a connu une longue carrière dans le domaine de la santé mentale. En 2010, il était directeur du Centre hospitalier Restigouche quand un service a été organisé pour recevoir les jeunes souffrant de troubles mentaux.
« Par défaut, le Centre hospitalier Restigouche répond, en dernier recours, aux besoins des enfants et adolescents pour lesquels toutes les ressources de la province n'ont pu répondre », souligne Jacques Duclos.
Selon lui, cette expertise appuie souvent d'autres services offerts ailleurs dans la province.
« Le Centre Pierre-Caissie, ou l'unité de psychiatrie pour enfants et adolescents de Moncton, ce sont toutes des ressources avec lesquelles on travaille déjà en étroite collaboration. Puis, on a établi une continuité de soins avec ces ressources-là », explique M. Duclos.
Même si le centre d'excellence sera établi à Campbellton, Jacques Duclos croit que la qualité des services offerts partout dans la province sera la clé du succès.
« Les familles veulent pouvoir recevoir le service à proximité de leur milieu, et ça, peu importe où on se trouve, qu'on se trouve à St. Stephen, à Edmundston ou à Lamèque. C'est pour ça qu'on parle maintenant. Le discours a évolué vers un centre d'excellence à l'intérieur d'un réseau d'excellence », affirme M. Duclos.
« Un centre d'excellence de 15 lits, peu importe où il va être situé, ne peut pas devenir le centre de crise pour l'ensemble des jeunes de la province. Il nous faut vraiment développer une capacité, peu importe la région », poursuit M. Duclos.
Jacques Duclos ajoute que les intervenants en santé mentale dans la région ont été insultés et dérangés par la controverse qui dure depuis l'annonce de la construction du centre à Campbellton. Mais, selon lui, c'est maintenant une source de motivation.
« Les gens sont encore plus motivés que possible de poursuivre. Ils disent qu'on n'a pas tout fait ce travail-là en vain et qu'on va transférer cette connaissance avec les nouvelles ressources, avec le nouveau mandat qui nous est donné », explique Jacques Duclos.
L'ouverture du centre d'excellence est prévue pour l'automne 2017. « C'est un défi, mais un défi qu'on entrevoit avec enthousiasme », conclut M. Duclos.
D'après un reportage de Serge Bouchard