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Vives critiques contre le gouvernement Gallant

Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Brian Gallant.

Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Brian Gallant.

Photo : Michel Nogue

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Au Nouveau-Brunswick, le gouvernement libéral de Brian Gallant fait encore l'objet de nombreuses critiques. 

Après les enseignants, les aînés et les propriétaires de garderie, un politologue et un ex-ministre libéral estiment que le premier ministre n'a pas les qualités nécessaires pour diriger la province.

Le politologue Jean-François Caron dit que plusieurs décisions du gouvernement semblent improvisées. Fredericton a récemment présenté un budget contenant plusieurs mesures pour redresser les finances publiques.

Jean-François Caron, professeur de sciences politiques à l’Université de Moncton
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Jean-François Caron, professeur de sciences politiques à l’Université de Moncton.

Mais selon Jean-François Caron, les cibles ont parfois été mal choisies.

« Les mesures qui ont été présentées sentent l'improvisation, je crois que la question des garderies, des foyers de soins pour personnes âgées, le gouvernement fait un pas en avant, puis fait deux pas en arrière », affirme M. Caron.

Cela, selon lui, est lié aux qualités de chef du premier ministre lui-même.

Jean-François Caron, politologue :

« À la lumière de ce que Brian Gallant a fait au cours des huit derniers mois, légitimement les gens peuvent commencer à se poser la question, est-ce que c'est l'homme de la situation pour assainir les finances publiques de la province, ou est-ce que ce n'est pas un gouvernement David Alward numéro deux qui a simplement changé d'acteur et de couleur. »

« Je crois que [Brian Gallant] a toujours un potentiel énorme, mais je pense qu'il a aussi à assumer les responsabilités qui vont avec le poste de premier ministre. »

— Une citation de  Bernard Richard, ex-ministre libéral.

Même chez certains militants libéraux, de la grogne est ressentie depuis quelques semaines. En annonçant en fin de semaine la construction à Campbellton, dans le nord du Nouveau-Brunswick, d'un nouveau centre en santé mentale pour jeunes, le gouvernement Gallant a fait bondir l'ancien ministre libéral Bernard Richard.

Ce dernier, qui a collaboré à la rédaction du programme électoral libéral l'an dernier, aurait voulu voir ce centre à Moncton, où on retrouve une expertise établie dans le domaine, contrairement à Campbellton.

« L'an dernier, j'ai décidé de sortir des boules à mites et j'ai aidé un jeune premier ministre avec énormément de potentiel. Un jeune premier ministre intelligent qui disait vouloir faire la politique autrement. C'est sûr que ce qu'on a vu dans les derniers jours, c'est décourageant pour moi », a déclaré M. Richard en entrevue à Radio-Canada.

une manifestante antibilinguisme.
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«Langue officielle, une représentation de l'anglais».

Photo : Michel Corriveau

Le politologue Caron estime que cela s'est aussi traduit dans la façon dont le premier ministre aborde les questions linguistiques. Par exemple, la semaine dernière, 200 personnes ont manifesté contre le bilinguisme devant l'Assemblée législative, à Fredericton.

Pourtant, le gouvernement a refusé de se prononcer sur cette sortie à saveur anti-francophone.

« La semaine dernière, j'ai été surpris de voir la mollesse de la réaction de Roger Melanson au moment de la manifestation contre le bilinguisme, dans une situation comme celle-là on se serait attendu à ce que Brian Gallant lui-même soit le porte-parole du gouvernement, fasse une déclaration sans équivoque », dit-il.

Au cours de son passage dans la Péninsule acadienne, le ministre de l'Éducation et du Développement de la petite enfance a commenté la question de l'improvisation des différentes mesures.

« Vous pouvez imaginer en ce qui a trait à mon ministère, vous pouvez imaginer que nous avons un personnel très qualifié qui nous a donné plein de données, nous avons analysé les situations et nous avons pris des décisions », a déclaré M. Rousselle.

Comme d'autres, Jean-François Caron croit que la volonté de ne pas nuire aux libéraux fédéraux à l'approche d'une élection sur la scène nationale a aussi limité les actions du gouvernement Gallant.

Bernard Richard
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Bernard Richard

Photo : André Maillet

Mais pour Bernard Richard, le premier ministre Gallant devra prendre des décisions qui pourraient aller à l'encontre des volontés de membres influents de son caucus ou de son cabinet.

« Un premier ministre qui assume pleinement ses responsabilités doit voir au-dessus de la mêlée. Je veux croire que c'est encore possible pour Brian Gallant de s'en sortir », a déclaré M. Richard.

D'après le reportage de Michel Corriveau et avec des informations de Nicolas Steinbach

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