Des manifestations contre l’entrée en vigueur de la loi 10

L'entrée en vigueur de la loi 10 a été soulignée aux quatre coins de la région par les employés du réseau de la santé et des services sociaux, mercredi.
L'entrée en vigueur de la loi 10 a été soulignée aux quatre coins de la région par les employés du réseau de la santé et des services sociaux, mercredi.
L'entrée en vigueur de la loi 10 a été soulignée aux quatre coins de la région par les employés du réseau de la santé et des services sociaux, mercredi.
En conférence de presse, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) a de nouveau dénoncé cette loi, prédisant qu'elle allait affaiblir tout le réseau.
Le vice-président régional de la FSSS-CSN, Gaston Langevin, affirme que les travailleurs s'inquiètent des changements qui vont survenir.
« On ne sait pas où on s'en va, dit-il. Les services de santé et de services sociaux vont ressembler à quoi à la fin de cette année financière là? »
Gaston Langevin avance que pour sa première année d'existence, le nouveau Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) devra composer avec des coupes de 23 millions de dollars, au lieu des 10 millions de dollars anticipés.
« Avec ce qui a été confirmé ce matin comme compressions budgétaires, on prévoit un désastre dans le réseau pour la région », ajoute le vice-président régional de la FSSS.
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Selon Marie-Josée Tremblay, qui représente les infirmières de La Baie, le personnel est déboussolé avec l'apparition des mégastructures.
« Ce matin, le sentiment d'appartenance de leur centre de santé et de services sociaux (CSSS) n'y est plus », raconte Mme Tremblay.
Les travailleurs de la santé, qui sont sans contrat depuis le 31 mars, assurent que le virage actuel ne facilite pas les choses.
« C'est inquiétant pour nous, pour les conditions des travailleurs et les services », souligne la psychologue Marie-Lou Gagnon.
De leur côté, les travailleurs des centres jeunesse du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont fait une marche funèbre pour souligner la fin de leurs établissements respectifs.
La présidente du syndicat des travailleurs du centre jeunesse, Nancy Poulin, s'inquiète pour la qualité des services.
« On craint d'être dilué, qu'on standardise nos pratiques et qu'on nous empêche de nous acquitter de notre mission qui est de protéger les enfants de notre région et les enfants du Québec », affirme Mme Poulin.
« C’est un deuil de voir ce qu’ils vont faire, de la place que les services sociaux vont avoir dans ce projet de loi là. »
« Ma passion pour les jeunes, c’est juste ça qui me tient. Ce n’est certainement pas en haut qui va me motiver à continuer. »
Les syndicats de la santé promettent dans les semaines à venir des actions plus dérangeantes. La FSSS espèrent que la population et les élus municipaux vont grossir les rangs du mouvement de protestation.