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Aller à l'école dans un HLM

Quelques participantes au cours d'alphabétisation

Quelques participantes au cours d'alphabétisation

Photo : Marie-Ève Cousineau, Radio-Canada

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

À Trois-Rivières, des gens sans diplôme d'études secondaires vont à l'école dans une habitation à loyer modique (HLM). Ils y suivent, entre autres, des cours de français et de mathématiques. Un projet pilote unique au Québec.

Un reportage de Marie-Ève CousineauTwitterCourriel

Depuis septembre, une dizaine de femmes - aucun homme ne s'est inscrit - se rendent deux fois par semaine dans un HLM du secteur Jean-Nicolet pour y étudier. Une enseignante du Centre d'éducation des adultes de la Commission scolaire Chemin-du-Roy et un animateur de l'organisme du Centre d'organisation mauricien de services et d'éducation populaire (COMSEP) leur offrent une formation d'appoint, financée en partie par le ministère de l'Éducation.

Sylvie Fournier, une participante au cours d'alphabétisation
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Sylvie Fournier, une participante au cours d'alphabétisation

Photo : Marie-Ève Cousineau, Radio-Canada

L'objectif du programme? Raccrocher des adultes, comme Sylvie Fournier, à l'école.

Cette mère de six enfants a quitté les bancs d'école lors de sa première grossesse, au moment où elle était en première secondaire. Elle veut maintenant retourner sur le marché du travail. « Je suis obligée de recommencer à zéro, dit Sylvie Fournier. Comme les verbes, j'avais beaucoup de misère. »

Un quartier défavorisé de Trois-Rivières

Ce projet pilote est l'idée de l'Office municipal d'habitation de Trois-Rivières. Dans le secteur Jean-Nicolet, où se trouvent plusieurs HLM, près de 57 % des personnes de 15 ans et plus n'ont pas de diplôme d'études secondaires (voir le tableau ci-dessous).

Le revenu moyen des citoyens dans ce secteur est aussi peu élevé comparativement à celui de l'ensemble des Québécois.

Un bilan positif

Parmi les participantes, certaines songent à retourner sur les bancs d'une école traditionnelle ou à entreprendre des études professionnelles, indique leur enseignante, Martine Chênevert. Mais selon elle, le projet pilote a surtout un effet sur leur estime personnelle. Plusieurs ont connu dans le passé des échecs scolaires.

« Une étudiante m'a raconté qu'elle se gardait des exercices à la maison pour avoir la chance de se faire expliquer des choses par son grand garçon, puis que ça créait un moment familial positif entre eux. »

— Une citation de  Martine Chênevert, enseignante au Centre d'éducation des adultes du Chemin-du-Roy

Le projet pilote doit se terminer à la fin de l'année scolaire. Ses initiateurs sont en discussion avec le ministère de l'Éducation pour le reconduire.

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