Des éducatrices à la petite enfance forgent la relève francophone

Les petits ont besoin d'une présence féminine dans leur vie, selon Sylvie Raymond, éducatrice du Centre éducatif Gard'Amis.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Souvent méconnu et sous-estimé, le rôle de l'éducatrice à la petite enfance est primordial dans l'épanouissement des enfants. Le fait que les femmes sont nombreuses à exercer une influence dans la vie des tout petits n'est pas banal.
Ils ont besoin de féminin dans leur vie, que ce soit une maman ou une éducatrice, ils ont besoin de féminin.
D'après Sylvie Gaudreault, la directrice du Centre de la petite enfance Gard'Amis à Regina, « Les enfants passent beaucoup de temps avec nous : on a des quarts de travail de huit heures, des 40 heures par semaine avec le groupe d'enfants. Je pense qu'il faut avoir un sens maternel assez développé pour avoir de l'affection. Il faut que tu crées des liens avec ces enfants ».
Les préjugés envers les hommes qui pourraient jouer ce rôle sont encore bien présents, explique-t-elle, même si les mentalités changent avec le temps. Son avis est partagé par Sylvie Raymond, une éducatrice du centre. « Un homme par exemple ne va pas changer les couches d'un enfant en France, c'est interdit. Ici, c'est toléré », dit-elle.
« C'est une question de mentalité, ça change de plus en plus, reconnaît toutefois Sylvie Gaudreault. Je m'aperçois maintenant que quand j'ai des garçons à la pouponnière, j'ai de moins en moins de commentaires de parents, ça s'efface tranquillement. »
De génération en génération

Sylvie Gaudreault travaille au centre éducatif Gard'Amis à Regina depuis plus de 15 ans.
Photo : Radio-Canada
Sylvie Gaudreault travaille au centre Gard'Amis depuis 1998. Certains enfants qui ont bénéficié de ses soins sont aujourd'hui ses employés au centre éducatif ou des parents qui y déposent leurs enfants tous les matins.
« Tu développes une complicité avec eux. C'est agréable de voir que lorsqu'ils étaient plus jeunes, tu leur disais "on fait des efforts, on parle en français. Comment on dit ce mot-là en français?" [...] Ils reviennent et ils ont fait le choix que leurs enfants aient leur éducation en français. C'est une fierté aussi », souligne Sylvie Gaudreault.
Avec les informations de Jacaudrey Charbonneau