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Mobilisation de la communauté gaie contre le VIH

Le personnificateur féminin Tracy et le coordonnateur du projet MOBILISE, Alvaro Herrera

Le personnificateur féminin Tracy et le coordonnateur du projet MOBILISE, Alvaro Herrera

Photo : René Saint-Louis

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La communauté gaie de Montréal se mobilise pour contrer la hausse de nouvelles infections au VIH-sida chez les homosexuels, particulièrement chez les jeunes. Mardi soir, une quinzaine d'organismes ont donné le coup d'envoi au Projet MOBILISE, qui tentera au cours des trois prochaines années de renverser la tendance. Le lancement avait lieu au Cabaret Mado.

Un reportage de René Saint-LouisTwitterCourriel

Chaque année, environ 370 Québécois contractent le VIH. Ce nombre est stable, mais est en hausse chez les homosexuels, qui représentent plus de la moitié des nouveaux cas. La hausse est plus importante chez les homosexuels de moins de 35 ans et chez ceux qui sont issus de l'immigration.

La professeure de sexologie à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), Joanne Otis, estime qu'avec les nouvelles compressions budgétaires de 35 millions de dollars à la Santé publique de Montréal, la communauté doit se prendre en main. 

« Le budget VIH n'est pas alloué de façon aussi importante à la communauté gaie que ce qui devrait être le cas vu le nombre de nouvelles infections », souligne Mme Otis.

« Les hommes homosexuels ne doivent pas être des pions de l'État et doivent prendre le leadership pour trouver des solutions. »

— Une citation de  Joanne Otis, professeure de sexologie à UQAM

Pour Mme Otis, « il ne faut plus s'attendre à ce que nos partenaires de santé publique, les Centres de santé et de services sociaux et tout ça, puissent soutenir les efforts de la communauté gaie ».

La prévention est aussi beaucoup plus complexe qu'auparavant, car elle ne se limite pas au port du condom, explique le directeur de l'organisme Rézo. 

« On ne peut pas se contenter que d'une campagne de prévention, d'une affiche ou d'un dépliant. Dans nos campagnes, il faut maintenant parler de la prise préventive de médicament. »

— Une citation de  Robert Rousseau, directeur de l'organisme Rézo

« Chez les personnes infectées, les médicaments réduisent considérablement les risques de transmission et cela doit aussi être considéré comme un outil de prévention », ajoute M. Rousseau.

Le directeur de la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le sida, Ken Monteith, participait à l'événement. Il se réjouit de cette prise en charge de la communauté, mais tient à rappeler au gouvernement Couillard que la prévention rapporte. Chaque nouvelle infection coûte en moyenne un quart de million de dollars à l'État. 

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