Manifestation contre le nouveau programme d’éducation sexuelle
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Quelques centaines de personnes ont manifesté ce midi devant l'Assemblée législative à Toronto, pour montrer leur opposition à la réforme, dévoilée hier, du programme provincial d'éducation sexuelle.
Quelques centaines de personnes ont manifesté ce midi devant l'Assemblée législative à Toronto, pour montrer leur opposition à la réforme, dévoilée hier, du programme provincial d'éducation sexuelle.
Le rassemblement était organisé par l'organisme Campaign Life Coalition, qui attendait 2000 personnes.
Selon le groupe, le nouveau programme d'éducation sexuelle « ressemble beaucoup » à celui qui avait été annulé en 2010, face à l'opposition populaire. Les protestataires s'opposent notamment à l'enseignement du consentement sexuel à des mineurs et à des thèmes comme l'homosexualité et la masturbation.
Le député provincial et candidat à la direction des conservateurs ontariens Patrick Brown était aussi présent.
Les parents n'ont pas été consultés.
Christine Elliott estime que les parents n'ont pas été suffisemment consultés pour la réforme de l'édu sexuelle en Ont. #onRC
— alex boissonneault (@boissoal) 24 Février 2015
Quelques centaines de participants à la manifestation contre le prgm d'éducation sexuelle à Queen's Park #onrc pic.twitter.com/3gHZcqjhoU
— Claudine Brulé (@claudinebrule) 24 Février 2015
Le gouvernement libéral a sondé l'opinion de parents et d'élèves provenant de différentes écoles. Mais le groupe Campaign Life Coalition soutient lui aussi que les parents n'ont pas été suffisamment consultés.
Les manifestants demandent une révision du programme avant son entrée en vigueur, prévue à l'automne.
Contre manifestation: "les enfants doivent savoir" lit on sur les pancartes #onRC pic.twitter.com/vuceGIPaMA
— alex boissonneault (@boissoal) 24 Février 2015
La sécurité de l'Assemblée législative a dû séparer les partisans de la réforme des protestataires.
Détourner l'attention?
De leur côté, les conservateurs ontariens affirment que le gouvernement libéral a précipité le dévoilement du nouveau programme, hier, pour détourner l'attention publique du scandale de la partielle à Sudbury.
La première ministre Kathleen Wynne soutient, au contraire, qu'elle voulait que le public puisse s'informer avant la manifestation d'aujourd'hui.
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Appuis
De son côté, la Fédération des enseignants et des enseignantes de l'élémentaire de l'Ontario accueille favorablement le nouveau programme d'éducation sexuelle, soulignant qu'il n'a pas été mis à jour depuis 1998.
Le président de l'Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC), Jean Lemay, voit lui aussi la réforme d'un bon oeil. À son avis, les parents souhaitaient que le programme soit actualisé.
Une éducatrice en sexualité, Lyba Spring, affirme que le problème le plus important que le programme scolaire doit aborder c'est la question du consentement. Elle affirme que, présentement, il n'y a aucun enseignement qui incite les jeunes à réfléchir à ce à quoi ils sont prêts à faire. Elle estime que la pornographie, le sextage et les agressions sexuelles devraient aussi être discutés en salle de classe.
De son côté, la directrice de la médecine pour adolescent à l'Hôpital pour enfants de Toronto, la Dre Miriam Kaufman, raconte qu'il est naturel pour les jeunes enfants de poser des questions sur leur sexualité. « Les parents, dit-elle, jouent un rôle essentiel, mais en tant que parents, nous ne répondons pas très bien aux questions. » Elle souligne avoir elle-même été mal à l'aise d'en parler à ses enfants.