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Quand la guerre contre l'État islamique se joue dans le cyberespace

Un jeune Australien, Abdullah Elmir, est la vedette d'une récente vidéo de recrutement de jeunes Occidentaux par l'État islamique

Un jeune Australien, Abdullah Elmir, est la vedette d'une récente vidéo de recrutement de jeunes Occidentaux par l'État islamique

Photo : capture d'écran de la vidéo sur LiveLeak

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le commentaire du président américain était plutôt cinglant, cru. « C'est souvent ennuyant ce que vous faites. » Barack Obama parlait de ce qui est mis en ligne pour contrer la propagande des djihadistes du groupe armé État islamique (EI).

Un texte de Yanik Dumont BaronTwitterCourriel correspondant à Washington

« Vous n'êtes pas connectés », a-t-il lancé à une rencontre contre le terrorisme. Et par conséquent, vous ne communiquez pas. » En quelques secondes, le président venait de définir un nouveau champ de bataille contre l'EI. Le cyberespace.

C'est un champ de bataille idéologique, où les groupes terroristes recrutent des alliés et des soldats. Et jusqu'à présent, les militants de l'EI ont fait bien mieux que leurs adversaires. (Nouvelle fenêtre)

On estime que 20 000 étrangers ont rejoint les combats en Irak et en Syrie. Les propagandistes de l'EI produisent  - et traduisent - des documentaires vidéo (Nouvelle fenêtre) et un magazine, diffusent des chansons. (Nouvelle fenêtre) Ils utilisent même des méthodes pour amplifier leur message sur Twitter, pour le rendre omniprésent. Le groupe possède même sa propre application, récemment retirée du marché Android.

« [L'État islamique] pourrait donner un atelier de maître sur la stratégie de la marque et le marketing poste-à-poste (peer to peer). »

— Une citation de  Sasha Havlicek, responsable du Institution for Strategic Dialogue

Les méthodes utilisées sont calquées sur les meilleures campagnes de communication. Internet donne aux djihadistes une plateforme sans pareil pour faire passer leur message. Leur couper la parole, c'est aussi leur couper une importante source de soldats et de légitimité. D'où le défi du président Obama : faites mieux qu'eux.

Quelques exemples de ce qui se fait déjà

1. Abdullah X : une série animée créée par un Britannique qui a renoncé au discours extrémiste. Dans celle-ci, il s'exprime à la suite des attentats contre Charlie HebdoCliquez ici  (Nouvelle fenêtre)(en anglais).

2. Extrême dialogue : projet de documentaires multimédia qui peignent un portrait de Canadiens dont les vies ont été marquées par l'extrémisme violent. Cliquez ici. (Nouvelle fenêtre)

3. Le département d'État américain : le gouvernement américain contrôle des dizaines de comptes Twitter et YouTube (en anglais et en arabe) qui tentent de répliquer à la propagande de l'EI. L'effort a été beaucoup critiqué; Washington compte regrouper tous ses comptes sous une même direction pour amplifier leur impact. Cliquez ici. (Nouvelle fenêtre)

4. Des initiatives plus discrètes : les services qui sont exploités par l'EI réagissent aussi. Ils suppriment des comptes, censurent des vidéos. Google (qui possède YouTube) réfléchit à des solutions plus techniques. Des pirates informatiques ont aussi promis de s'attaquer à la propagande de l'EI.

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