Régis Labeaume « très fier » du Phare de Québec

Le Phare de Québec aura 65 étages
Photo : Le Groupe Dallaire
Le maire de Québec est « très fier » de l'imposant projet immobilier présenté par Groupe Dallaire pour le terrain de l'ancienne Auberge des Gouverneurs sur le boulevard Laurier.
« On avait demandé à Cominar [entreprise aussi gérée par Michel Dallaire] de nous dessiner un projet phare, un projet signature et, aujourd'hui, on a un projet phare, un projet signature. Cet édifice-là, toutes les villes modernes dans le monde seraient fières de l'avoir sur leur territoire », a souligné Régis Labeaume.
Le maire admet tout de même avoir fait un « saut » lorsqu'il a vu pour la première fois les esquisses de l'édifice de 65 étages. « Après en avoir longuement discuté, on a fait pourquoi pas? Ce qui est important, ce n'est pas tant la hauteur, que la signature, l'architecture, la beauté de l'édifice », souligne-t-il.
La Ville de Québec a eu son mot à dire dans le projet. « On voulait avoir une tour fine, on ne voulait pas avoir une grosse tour massive qui finissait carrée dans les airs », illustre la vice-présidente du comité exécutif Julie Lemieux.
La Ville a aussi exigé un observatoire et voulait que le gratte-ciel soit coiffé d'un « symbole » qui fait référence à l'identité de la ville. Groupe Dallaire a alors proposé une structure architecturale en forme de voilure pour rappeler le passé maritime de Québec.
« Il y a des rappels historiques incroyables là-dedans. Ça rappelle le fleuve, ça rappelle notre histoire », souligne Régis Labeaume.
De plus, pour le maire, cet investissement privé de 600 millions représente un « signal extraordinaire pour l'avenir économique de la ville ».
L'opposition veut une consultation
L'opposition à l'hôtel de ville souhaite que les citoyens soient consultés avant l'adoption du projet, puisque le programme particulier d'urbanisme (PPU) de Sainte-Foy permet de construire des édifices d'au plus une trentaine d'étages dans ce secteur.
« Pour nous ce qui compte, c'est qu'on retourne voir la population pour rouvrir le débat et voir à quelles conditions on va implanter ce projet-là », a commenté la conseillère Anne Guérette. Elle demande que le PPU soit modifié et adopté de nouveau.
Le maire a plutôt précisé que le projet sera maintenant soumis à la Commission d'urbanisme et de conservation de Québec. Puis, la Ville entreprendra les démarches pour un changement de zonage, ce qui inclut une consultation publique.
« On va procéder de la façon habituelle. Ça va se faire dans les règles de l'art », a soutenu Régis Labeaume.
Anne Guérette, qui est architecte, n'a pas voulu donner son appréciation personnelle du projet, mais elle croit qu'il sera bien accueilli par la population. « J'ai l'impression que les gens de Québec vont aimer ça, qu'ils vont trouver ça moderne audacieux, contemporain », dit-elle.
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