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L’adoption de la loi 10 soulève des craintes chez les travailleurs de la santé

L'hôpital de Chicoutimi

La création d’un seul Centre intégré universitaire de la santé et des services sociaux (CIUSSS) au Saguenay-Lac-Saint-Jean et le fait que le gouvernement Couillard ait utilisé le bâillon pour adopter la loi 10 ont mis les travailleurs en colère, dans la région.

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La création d'un seul Centre intégré universitaire de la santé et des services sociaux (CIUSSS) au Saguenay-Lac-Saint-Jean et le fait que le gouvernement Couillard ait utilisé le bâillon pour adopter la loi 10 (Nouvelle fenêtre) ont mis les travailleurs en colère, dans la région.

« Chaque secteur couvert par les CSSS de la région va perdre leur contrôle de leur établissement, dans leurs services de proximité, affirme le vice-président régional de la
Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Gaston Langevin. Leur conseil d'administration, c'étaient des personnes qui venaient des milieux. »

Les infirmières et professionnels de la santé sont du même avis. « S'ils mettent des missions spéciales pour chaque établissement, CLSC, CHSLD et tout ça, il y a peut-être des blocs opératoires qui vont fermer », craint la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec au CSSS de Chicoutimi, Martine Côté.

Le président régional de l'Association des gestionnaires des établissements de santé et de services sociaux, Yves Bolduc, croit que des spécialités comme la gynécologie et l'orthopédie disparaissent des petits hôpitaux, à moyen terme.

« En période de réforme, on est toujours un peu dans une période de chaos, mais on l'est d'autant plus aujourd'hui que c'est la réforme d'un seul homme, souligne M. Bolduc. Donc, on ne sait pas où il s'en va aussi avec ça. »

Les travailleurs du réseau de la santé s'inquiètent aussi pour leurs conditions de travail. Par exemple, certains craignent d'être transférés d'un établissement à l'autre contre leur volonté.

« Moi, je ne suis pas prête à aller travailler à Alma où à Roberval, mentionne une travailleuse. Je demeure à Chicoutimi-Nord. »

Pour leur part, les cadres administratifs recevront un avis de licenciement pour le 31 mars, longtemps avant que chacun puisse confirmer quelle nouvelle chaise il pourra occuper.

« On a beaucoup de gens qui sont anxieux, des gestionnaires qui sont en détresse psychologique parce que ce n'est pas facile de vivre tout ça avec l'augmentation de tâche qu'ils ont vécu au cours des dix dernières années », indique Yves Bolduc.

La réforme du réseau de la santé aura aussi pour effet de forcer la fusion de plusieurs syndicats.

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