Les syndicats d'enseignants demandent le statu quo pour les trois commissions scolaires francophones de Montréal

Commission scolaire de Montréal
Photo : ICI Radio-Canada
Trois syndicats demandent au ministre de l'Éducation Yves Bolduc de renoncer au redécoupage des territoires des commissions scolaires francophones de l'ile de Montréal.
Ceux qui représentent les enseignants font front communs et s'opposent à ce qu'ils appellent la démolition de la Commission scolaire de Montréal. Ils estiment que le ministre de l'Éducation n'a pu démontrer les économies que le réseau va réaliser par ce redécoupage. Ils lui demandent de changer son scénario pour Montréal, comme il l'a déjà fait pour d'autres régions.
Le dernier scénario proposé crée trois commissions scolaires de tailles égales en transférant un certain nombre d'écoles de la CSDM vers les commissions scolaires Marguerite Bourgeoys et Pointe-de-l'Ile. Sachant que le ministre Yves Bolduc est en période de consultation, les trois leaders syndicaux ont plusieurs questions à poser.
« Est-ce la Commission scolaire Marguerite Bourgeoys qui devra payer les travaux pour enrayer les problèmes de moisissures dans écoles transférées de la CSDM? »
« En 98, on nous promettait 100 millions $ d'économie avec le projet de fusion des commissions scolaires, c'est plutôt une dépense de plus de 70 millions qu'a générée ce chambardement », prétend Luc Ferland, du syndicat de l'enseignement de la Pointe-de-l'Île.
« Est-ce que c'est à cause du déficit accumulé par la CSDM? Oui, il y a un déficit accumulé. Est-ce qu'on veut le répartir parmi les trois commissions scolaires? Mais le problème va rester entier parce que les problèmes de sous-financement vont rester les mêmes », dit Catherine Renaud, de l'Alliance des professeurs de Montréal.
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Au cabinet du ministre Bolduc, on se veut rassurant en disant que plusieurs rencontres et consultations auront lieu au cours des prochaines semaines avec différents intervenants du réseau de l'éducation, notamment avec des syndicats.
La proposition finale de fusion et de redécoupage sera soumise d'ici le printemps, en vue de faire adopter la réforme des commissions scolaires avant la fin de la prochaine session parlementaire.
La fusion doit faire passer le nombre de commissions scolaires francophones au Québec de 60 à une quarantaine.