Le ministre Barrette maintient ses pouvoirs pour les premières nominations des CA

Gaétan Barette, ministre de la Santé
Photo : Radio-Canada
Gaétan Barrette n'entend pas revenir sur sa décision de s'octroyer le pouvoir de nommer les membres des conseils d’administration et les PDG des établissements de santé.
Ce pouvoir sera cependant limité au premier mandat de trois ans de ces derniers, précise le ministre de la Santé, qui présentait en début d'après-midi les amendements au projet de loi 10 sur la réforme administrative du système de santé québécois. Le texte ne devrait pas être adopté avant les Fêtes.
« Ce processus se fera à partir d’un comité d’experts formé de quatre représentants d’instances reconnues en gouvernance. »
Le Centre hospitalier universitaire de Québec, l’Institut de cardiologie de Québec et l’Institut Pinel auront, par ailleurs, leurs propres conseils d’administration. Le nombre des membres devant siéger aux conseils d’administration pour les centres intégrés de santé et de services sociaux CISSS et les hôpitaux universitaires est porté à 17 et 19 respectivement.
À terme, « 25 % du conseil d’administration sera composé de gens qui ont un profil non hospitalier, plus près de la réadaptation et du profil des usagers », explique M. Barrette.
De l’aveu même du ministre, les modifications annoncées aujourd’hui portent sur des aspects de « sémantique ou de concordance » liés entre autres au découpage et à la dénomination des établissements.
La réforme proposée par le ministre Barette a soulevé un tollé dans le réseau de la santé, notamment au sein des syndicats qui dénoncent l'« improvisation » et n'y voient qu'un « cauchemar administratif ».
À lire aussi:
Le projet dans sa version initiale prévoit des fusions administratives notamment pour les agences de santé avec des établissements de santé sur la base d’un CISSS par région. Ces centre intégrés remplacent les agences de santé et de services sociaux.
M. Barrette annonce également qu’il y aura un CIS aux îles de la Madeleine. Un deuxième centre est aussi prévu en Montérégie, ce qui n’était pas prévu dans la première version du projet de loi.