Garderies : mise en garde du Conseil du statut de la femme

Le Conseil du statut de la femme craint que la hausse du tarif des services de garde québécois et sa modulation en fonction du revenu incitent certaines mères gagnant des salaires peu élevés à quitter le marché du travail.
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Le Conseil du statut de la femme craint que la hausse du tarif des services de garde québécois et sa modulation en fonction du revenu n'incitent certaines mères aux salaires peu élevés à quitter le marché du travail.
L'organisme note que les femmes sont particulièrement sensibles aux variations des frais de garde « en raison des responsabilités domestiques et familiales qu'elles assument dans une plus large mesure que les hommes ».
Il dit aussi que dans 70 % des couples, les femmes touchent un revenu inférieur à celui de leur conjoint. Ce sont donc elles qui risquent de renoncer à leur travail si la pression qu'exerce le coût des garderies sur le budget familial est trop importante.
« Quand le coût de la garde des enfants gruge une plus grande part du revenu de l'un des deux conjoints, il peut en effet être tentant de décider que celui qui a le revenu moindre reste à la maison pour prendre soin des enfants », a indiqué la présidente du Conseil, Julie Miville-Dechêne, dans un communiqué.
Le Conseil souligne que selon plusieurs études, le programme des garderies à contribution réduite a permis d'augmenter de 8 % à plus de 11 % le taux d'activité des femmes ayant de jeunes enfants et de faire baisser le taux de pauvreté des familles monoparentales dirigées par une femme.
« Il est essentiel que les parents puissent compter sur des services de garde de qualité, accessibles financièrement, et en nombre suffisant, afin que les femmes aient un véritable accès au marché du travail », conclut l'organisme.