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Philippe Couillard rompt sa promesse électorale en mettant fin au tarif unique dans les garderies

Le premier ministre Philippe Couillard et Francine Charbonneau, ministre de la Famille

Le premier ministre Philippe Couillard et Francine Charbonneau, ministre de la Famille

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le gouvernement libéral de Philippe Couillard va de l'avant avec une vaste réforme de la tarification des services de garderie qui met fin au tarif unique pour favoriser un paiement en fonction du revenu des parents dès avril 2015.

Le montant actuel de 7,30 $ continuera à être demandé aux parents lorsque viendra le temps de payer la garderie. Toutefois, quand elles rempliront leur déclaration de revenus, les familles des classes moyennes et aisées devront acquitter une contribution additionnelle, modulée en fonction de leur revenu familial.

Le gouvernement compte par ailleurs indexer annuellement le montant de base à compter de janvier 2016, ainsi que la contribution supplémentaire payée par les parents. 

Les familles dont le revenu familial brut est de moins de 50 000 $ continueront de ne payer que le tarif de base. Ce montant augmente à 8 $ pour les familles dont le revenu brut est entre 50 000 $ et 75 000 $ et atteindra 11,75 $ par jour pour celles ayant un revenu de 100 000 $. Les ménages dont le revenu est de 160 000 $ et plus par année paieront une somme maximale de 20 $ par jour.

Par ailleurs, le gouvernement dit vouloir soutenir les familles nombreuses en proposant que seulement le tarif de base soit payé pour un troisième enfant inscrit à la garderie si les deux autres y sont simultanément.

Québec, qui doit débourser chaque année quelque 2,3 milliards de dollars pour financer le réseau des garderies, espère, avec cette contribution supplémentaire des parents, réduire cette dépense de 179 millions.

Pour ce qui est du service de garde dans les écoles, Québec fixe un tarif unique à 8 $ par jour, indexé chaque année.

Dans le projet de loi qu'il déposera, Québec dit qu'il reverra les modalités d'accès aux places à contribution réduite et qu'il révisera certaines dépenses en améliorant le modèle d'organisation du travail et en renforçant la surveillance de la présence réelle des enfants dans leur milieu de garde. Québec veut aussi que les centres de la petite enfance (CPE) contribuent pour 50 % aux coûts d'immobilisation.

En point de presse, le premier ministre a aussi rappelé l'état des finances publiques, qui auraient connu un déficit estimé de 5,8 milliards de dollars cette année et de 7,2 milliards l'an prochain, si rien n'était fait. Selon lui, cet important déficit mettait en danger le système actuel.

Le gouvernement du Québec préserve le service de garde à contribution réduite au Québec plutôt que d'assister passivement à son effritement. Avec le nouveau système, 30 % des familles restent au tarif de base et près de 60 % de celles-ci restent à moins de 9 $.

Une citation de Philippe Couillard

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M. Couillard a également souligné le coût réel d'une place en garderie, qui est de 60 $ par jour, affirmant que malgré les augmentations, la majorité des coûts des services de garde à contribution réduite continuera d'être prise en charge par les impôts et les taxes de tous les Québécois.

« Je rappelle qu'en 97, à la naissance du régime, la contribution des parents représentait 20 % des coûts réels. Elle est baissée à 13 %. Avec les mesures d'aujourd'hui, nous la remettons autour de 20 % », a-t-il expliqué.

Répondant aux critiques de ses adversaires, qui l'accusent d'avoir rompu sa promesse électorale de ne pas augmenter les tarifs des services de garde, mais plutôt de les indexer sur l'indice du coût de la vie, le premier ministre a affirmé qu'à ce moment-là, il ne connaissait pas l'état des finances publiques. 

« L'état des finances publiques n'était pas connu avant le 7 avril. Je défie qui que ce soit de dire le contraire », a-t-il lancé.

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