Des minières aurifères qui ne roulent pas sur l'or

Photo : Radio-Canada/Frédéric Pepin
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La baisse du prix de l'or ralentit de nombreux projets aurifères au pays.
Le métal jaune se négocie actuellement à 1160 $ US l'once, après avoir culminé à plus de 1880 $ US l'once en septembre 2011.
L'ensemble des projets aurifères [...] avancent très peu présentement. Il y a peu de nouvelles mines ou de nouveaux projets qui sont mis de l'avant parce qu'en général ces projets-là ne sont pas économiquement rentables au prix actuel et le prix actuel, c'est ce qu'on utilise pour financer ces projets.
Le ralentissement de nouveaux projets aurifères se poursuivra tant que le prix de l'or n'augmentera pas, affirme M. Champigny.
Projet d'Iamgold à Gogama, Ontario
Signe du ralentissement dans l'industrie, la minière Iamgold a annoncé plus tôt cette semaine une réduction de 40 % de la taille de son équipe de direction.
Ces compressions ont des répercussions sur les projets de la minière, car l'équipe responsable de leur développement a été pratiquement dissoute, explique Sylvain Morissette, le directeur du site Côté Gold de Gogama.
La façon de faire ces projets va être différente puisqu'on va faire plus affaire maintenant avec les firmes d'ingénieurs.
Le projet Côté Gold de Gogama est dans la phase d'étude de faisabilité, qui devrait se terminer en 2017. La décision de construire ou de reporter le projet sera prise à ce moment. Et la fluctuation du prix de l'or sera déterminante dans la décision d'Iamgold.
Réduction des dépenses
La diminution des coûts de l'or touche également les mines établies. Chez Detour Gold, qui exploite une mine près de Cochrane, dans le nord-est ontarien, la baisse du prix de l'or entraîne une diminution des dépenses. Laurence Gaborit, directrice des relations avec les investisseurs, indique que la minière évalue si elle peut réduire ses investissements de maintien, actuellement évalués à 100 millions de dollars pour l'an prochain.
Une évaluation des coûts d'opération est également en cours. Les coûts d'exploration seront considérablement réduits et passeront de 3 millions de dollars l'an dernier à une somme qui pourrait être inférieure à un million cette année.
La situation serait toutefois pire si l'entreprise était située aux États-Unis.
Le dollar américain est fort, le dollar canadien a beaucoup faibli. Donc en dollar canadien, on n'est pas aussi touché par la baisse du prix de l'or qu'un producteur d'or qui serait aux États-Unis.