Services de santé : opposition à la loi 10

Plusieurs élus de la Matanie, de la Matapédia et de la Mitis entourent le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé.
Photo : Michaelle Ouellet
Des élus de la Matapédia, de la Mitis et de la Matanie s'élèvent contre la loi 10 sur la réforme du réseau de la santé.
Le député Pascal Bérubé et les préfets de la Matanie, de la Mitis et de la Matapédia ont déposé un mémoire, lundi matin, à la Commission de la santé et des services sociaux.
Les élus veulent ainsi dénoncer le projet de loi 10 du gouvernement Couillard. Le porte-parole du regroupement le préfet de la Matanie, Pierre Thibodeau, juge que la réorganisation des agences de la santé va à l'encontre de la gouvernance de proximité.
M. Thibodeau estime que cette réforme remet en cause tous les principes de gestion des 30 dernières années au Québec. Il faut, dit-il, s'assurer que les besoins de la population soient respectés et que les nouvelles structures soient imputables envers les gens qu'elles desservent.
Les élus s'inquiètent notamment de la concentration des pouvoirs dans les mains du ministre, de l'absence de représentation de la population et de l'avenir des fondations liées aux établissements de santé. « C'est une réforme qui est extrêmement importante. On a fait des remarques au ministre puisqu'on est inquiets d'un certain nombre de dimensions dans ce regroupement », indique M. Thibodeau.
Le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé rappelle que le projet de loi 10 prévoit la fin des conseils d'administration locaux de chacun des CSSS. « On sait très bien que le gouvernement est majoritaire et qu'il ne va pas changer d'idée », commente le député de l'opposition. Le regroupement a donc décidé de proposer certaines modifications pour bonifier le projet de loi.
Les préfets demandent entre autres au ministre d'assurer la nomination d'un représentant par territoire desservi au sein des conseils d'administration des suprastructures que seront les centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) et de nommer le président du C.A parmi ces représentants. « Autrement dit qu'on ait encore l'assurance que ce sont nos territoires qui vont proposer des gens et non le ministre sur des critères qu'on ignore pour l'instant », explique le député Bérubé.
Le mémoire sera disponible sur les sites internet des trois MRC et sur le site officiel de l'Assemblée nationale à partir du 16 novembre.