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Israël rouvre l'esplanade des Mosquées

Des Palestiniens affrontent les forces de sécurité israéliennes dans les rues de Jérusalem-Est.

Des Palestiniens affrontent les forces de sécurité israéliennes dans les rues de Jérusalem-Est.

Photo : ABIR SULTAN

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Après l'avoir fermée pendant quelques heures, Israël a rouvert l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, fermée par crainte de nouvelles violences.

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait qualifié de « déclaration de guerre » la fermeture par Israël de l'esplanade des Mosquées, ou mont du Temple pour les juifs, qui est considérée comme l'un des principaux lieux saints de l'islam et de la religion juive. Il est très rare que ce lieu soit fermé.

Cette déclaration du président Abbas est survenue après que la police israélienne eut abattu un Palestinien soupçonné d'avoir tenté d'assassiner Yéhuda Glick, l'une des figures de proue de l'extrême droite israélienne. Ce dernier a été atteint, mercredi soir, de coups de feu tirés par un homme à moto à sa sortie d'un débat au Centre de l'héritage de Menahem Begin sur le mont du Temple (le nom donné par les juifs à l'esplanade des Mosquées).

Craignant des débordements et des violences, les autorités israéliennes avaient fermé l'esplanade des Mosquées à la veille de la grande prière hebdomadaire du vendredi des musulmans. 

Les États-Unis avaient aussi plaidé pour que les musulmans puissent accéder à la mosquée al-Aqsa, pressant les parties à faire preuve de retenue face à l'escalade des tensions. La mosquée « doit être rouverte à tous les fidèles musulmans », a déclaré une porte-parole du département d'État, Jennifer Psaki.

Une simple mesure de sécurité, selon Benyamin Nétanyahou

De son côté, le chef du gouvernement israélien, Benyamin Nétanyahou, a accusé le président Abbas d'attiser la colère par ses déclarations. M. Nétanyahou a ajouté avoir ordonné l'envoi de renforts « significatifs » à Jérusalem pour y assurer la sécurité.

Le premier ministre israélien a par ailleurs assuré n'avoir aucune intention de changer les règles qui régissent l'esplanade des Mosquées, qui autorisent les juifs à s'y rendre, mais leur interdisent d'y prier. Son gouvernement refuse de changer cette loi, comme l'exigent des activistes nationalistes religieux, dont Yéhuda Glick.

Benyamin Nétanyahou a appelé les activistes nationalistes juifs à ne pas se livrer à des représailles contre les Palestiniens.

Des policiers israéliens déployés dans les rues de Jérusalem-Est.
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Des policiers israéliens déployés dans les rues de Jérusalem-Est.

Photo : ABIR SULTAN

Jeudi matin, de jeunes Palestiniens et des policiers israéliens ont échangé des jets de pierre et des grenades assourdissantes lors de heurts au pied de la vieille ville et de l'esplanade des Mosquées. Ce secteur est sous haute tension depuis une semaine, rapporte l'Agence France-Presse.

Conquise en 1967 par l'armée israélienne lors de la guerre des Six Jours et annexée au territoire israélien en 1980, Jérusalem-Est est le théâtre de tensions régulières entre les populations palestiniennes et les Israéliens, qui considèrent Jérusalem comme la capitale d'Israël, ce que rejettent les Palestiniens.

Jérusalem au coeur du conflit israélo-palestinien

Désignée par Israël comme sa capitale dès la fondation de l'État, la ville a été divisée entre Israéliens et Arabes de 1948 à 1967. Israël contrôlant alors Jérusalem-Ouest et la Jordanie contrôlait Jérusalem-Est, y compris le Vieux-Jérusalem.

Israël a conquis Jérusalem-Est durant la guerre des Six Jours en 1967 et l'a annexée à son territoire en 1980. Cette annexion n'a toutefois pas été reconnue à l'échelle internationale.

Bien que le Parlement d'Israël, la Knesset, siège à Jérusalem, tout comme les résidences officielles du président et du premier ministre, la majorité des pays qui ont des représentations diplomatiques en Israël, dont le Canada, ont préféré établir leur ambassade à Tel-Aviv.

Jérusalem-Est est par ailleurs toujours considérée comme un territoire occupé; l'atteinte d'un consensus quant à son statut demeure l'un des points les plus litigieux du conflit israélo-palestinien.

Les grandes dates du conflit israélo-palestinien

La Suède reconnaît officiellement l'État palestinien

Pendant ce temps, en Suède, le gouvernement du pays a affirmé avoir reconnu par décret l'existence de l'État palestinien, faisant de la Suède le premier pays occidental à accorder une telle reconnaissance internationale.

Selon la chef de la diplomatie suédoise, Margot Wallström, cette décision de son gouvernement est « un pas important qui confirme le droit des Palestiniens à l'autodétermination ».

La chef de la diplomatie suédoise, Margot Wallström, s'adresse à la presse.
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La chef de la diplomatie suédoise, Margot Wallström, s'adresse à la presse.

Photo : ANNIKA AF KLERCKER

« Le gouvernement considère que les critères de droit international pour une reconnaissance de l'État de Palestine sont remplis : un territoire, une population et un gouvernement. [...] Nous espérons que cela montre la voie à d'autres. »

— Une citation de  Margot Wallström, ministre des Affaires étrangères de Suède

Selon un décompte de l'Agence France-Presse, 112 pays ont déjà reconnu l'État de Palestine. L'Autorité palestinienne en réclame quant à elle 134, dont sept pays de l'Union européenne : la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, Malte et Chypre.

Cette reconnaissance d'un État palestinien par l'une des démocraties occidentales les plus respectées du monde crée des remous en Israël, où le gouvernement a poliment dénoncé cette décision.

« C'est une décision malheureuse, qui renforce les éléments extrémistes et la politique de refus des Palestiniens », a déclaré dans un communiqué le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman.

Outre la Suède, d'autres pays d'Europe de l'Ouest songent à reconnaître l'État palestinien, notamment la France et la Grande-Bretagne.

Avec les informations de Agence France-Presse, et Le Figaro.fr

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