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Plus d'élèves par classe pour aider les élèves en difficulté

Un spécialiste de l'Université Laval propose d'augmenter le nombre d'élèves par classe afin de dégager des sommes pour aider les élèves en difficulté.

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Un spécialiste de l'Université Laval propose d'augmenter le nombre d'élèves par classe afin de dégager des sommes pour aider les élèves en difficulté.

Égide Royer, spécialisé en adaptation scolaire, suggère d'ajouter un à deux élèves par classe pendant au moins deux ans.

Selon lui, cette mesure libérerait quelques dizaines de millions de dollars, dans le contexte actuel d'austérité budgétaire auquel n'échappe pas le milieu de l'éducation. Moins d'enseignants seraient embauchés, et l'argent ainsi dégagé pourrait alors être réinvesti dans l'aide aux élèves en difficulté, par l'embauche, par exemple, d'orthopédagogues supplémentaires.

« Augmenter d'un élève par classe et convertir les sommes qui vont être ainsi dégagées en d'autre personnel de l'éducation, ce n'est pas une diminution du nombre de personnel dans l'éducation, mais c'est une reconversion de nombre d'élèves en services professionnels directs aux plus vulnérables », fait-il valoir.

Le spécialiste de l'Université Laval rappelle que le nombre d'élèves par classe a été réduit depuis 2009 et que cette mesure a été très onéreuse pour le gouvernement. « La diminution du nombre d'élèves par classe avait coûté 300 millions, coûte 300 millions de manière récurrente », dit-il, citant le rapport Champoux-Lesage sur le financement des commissions scolaires.

Égide Royer tient à préciser que de nombreuses études concluent que le fait de réduire le nombre d'élèves ne change rien en ce qui concerne la réussite des élèves.

Égide Royer de l'Université Laval
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intimidation école secondaire intimidateur

Levée de boucliers du syndicat

De son côté, la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), rejette de façon catégorique la suggestion d'Égide Royer. La présidente de la FSE-CSQ, Josée Scalabrini, rappelle que les classes sont de plus en plus lourdes.

Elle précise que les enseignants sont déjà à bout de souffle. Le fait d'ajouter ne serait-ce qu'un ou deux élèves par classe aurait des effets néfastes, selon Mme Scalabrini.

« Nous, on n'est pas à ajouter des élèves. On dit : "Pour donner du temps de qualité à chacun des élèves, on est beaucoup plus pour tenir compte d'une composition de la classe, d'une réalité de la classe avec moins d'élèves" », dit-elle.

Égide Royer n'est cependant pas de cet avis. Selon lui, l'argument selon lequel la diminution du nombre d'élèves par classe permet aux enseignants de mieux se concentrer sur leurs élèves en difficultés est un mythe.

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