La réforme Barrette inquiète le haut du Lac-Saint-Jean

Le Centre de santé et de services sociaux Maria-Chapdelaine
La réorganisation administrative du réseau de la santé au Québec est accueillie avec inquiétude dans le haut du Lac-Saint-Jean, particulièrement par le maire de Dolbeau-Mistassini, Richard Hébert.
Il craint que la disparition des six centres de santé et de services sociaux (CSSS) de la région, remplacés par un seul Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS, soit l'occasion d'une centralisation qui se ferait au détriment du Lac-Saint-Jean.
« Moi ça m'inquiète. Je veux absolument que l'on soit certain de ne rien perdre ici dans le haut du Lac parce qu'on est toujours laissés pour compte. »
L'enjeu est important, estime le maire : une vingtaine de postes administratifs et 2 M$ en salaires qui quitteraient le Lac-Saint-Jean au profit du Saguenay qui hérite du siège social du CISSS.
Richard Hébert souhaite donc mobiliser ses homologues de Roberval et d'Alma pour s'assurer que le Lac-Saint-Jean conserve une partie de l'administration régionale de la santé.
Et selon le président du conseil d'administration du CSSS Maria-Chapdelaine, qui partage les mêmes craintes, il y a des façons de réduire cet effet centralisateur.
« Conserver dans chacun des secteurs un des services administratifs régionaux. Peut-être dans le nord avoir le service de paie, d'avoir à Alma un autre service et à Chicoutimi un autre service qui serait des services centralisés. »
Inauguration du nouveau département d'obstétrique
Les propos du maire de Dolbeau-Mistassini ont été recueillis alors qu'il participait à l'inauguration du nouveau département d'obstétrique, de pédiatrie et de lits de courte durée pour personnes âgées du CSSS Maria-Chapdelaine.
L'investissement est de 2,3 M$. Le regroupement de ces trois services devait permettre, selon la direction, d'économiser quelque 220 000 $ par an en salaire et en frais de gestion.
Mais cette réorganisation ne se fait pas sans heurts : un groupe d'infirmières a profité de l'inauguration pour dénoncer le regroupement des services.