Ebola : Air Canada refuse de transporter un échantillon de sang

Des éprouvettes de sang
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Air Canada a refusé de transporter d'Edmonton à Winnipeg un échantillon de sang prélevé sur un patient soupçonné d'avoir été contaminé par le virus Ebola.
Une mauvaise communication et une procédure manquant de clarté sont montrées du doigt. Vingt-quatre heures se sont écoulées entre le moment où le prélèvement de sang a été fait à Edmonton et l'arrivée de l'échantillon au laboratoire national de microbiologie, à Winnipeg.
Des sources de CBC confirment que le patient en question se trouvait dans la salle d'urgence d'un hôpital de la région d'Edmonton, samedi. Il a ensuite été transféré à l'Hôpital de l'Université de l'Alberta parce que ses symptômes s'apparentaient à ceux décrits par la province et par l'Agence de santé publique du Canada comme étant liés à l'Ebola. L'hôpital universitaire est l'un des quatre centres, en Alberta, disposés à s'occuper des patients ayant reçu un diagnostic d'Ebola.
Une fois transporté au second établissement, le patient a subi un prélèvement sanguin. L'Hôpital a alors recourru au service de messagerie World Courier pour transporter l'échantillon de sang de l'établissement à l'aéroport international d'Edmonton.
Des sources de CBC affirment que l'échantillon de sang a été refusé à l'aéroport d'Edmonton, vers 22 h. L'échantillon a été rapporté à l'Hôpital de l'Université de l'Alberta, où il a été entreposé pour la nuit.
Pour éviter que le scénario ne se répète, le service de messagerie a téléphoné à l'aéroport, dimanche matin, pour s'assurer que l'échantillon de sang puisse être acheminé rapidement à Winnipeg à bord d'un avion. C'est à ce moment qu'Air Canada a informé le messager qu'un avis de quatre heures était nécessaire pour que l'échantillon puisse être mis à bord du prochain avion disponible.
Des sources soutiennent que l'échantillon de sang a été placé à bord d'un avion en direction de Winnipeg à 17 h. Il est arrivé au laboratoire vers 20 h, heure locale.
Air Canada se défend
Dans un courriel envoyé à Radio-Canada, Air Canada se justifie :
« Au cours de la fin de semaine, l'envoi du service de messagerie nous a été remis trop tard pour que nous puissions procéder aux vérifications exigées. Le lendemain matin, en faisant les vérifications de conformité, nous avons constaté que l'emballage de l'envoi ne satisfaisait pas aux exigences. L'envoi a été accepté en après-midi, après que toutes les vérifications ont été faites et validées », est-il écrit.
La compagnie aérienne a aussi rappelé que l'entreprise transporte régulièrement des échantillons diagnostiques destinés à des laboratoires où ils seront analysés.