Émeute de Rexton : Elsipogtog se souvient
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La communauté autochtone d'Elsipogtog, au Nouveau-Brunswick souligne vendredi le premier anniversaire de l'émeute de Rexton.
La communauté autochtone d'Elsipogtog, au Nouveau-Brunswick souligne vendredi le premier anniversaire de l'émeute de Rexton.
Un feu sacré a été allumé, vendredi matin, le long de la route134.
Une cérémonie commémorative aura lieu au centre communautaire d'Elsipogtog. Un cercle de discussion animé par des aînés aura lieu vers 13 h. Il y aura un dîner communautaire avec des chansonniers vers 17 h.
Le 17 octobre 2013, près de 300 agents de la Gendarmerie royale du Canada se présentaient au campement de plusieurs dizaines de manifestants antigaz de schiste à Rexton, au Nouveau-Brunswick. Leur intervention aura rapidement tourné à une triste émeute.
Cela faisait des semaines que des manifestants antigaz de schiste tentaient d'empêcher l'entreprise gazière SWN Resources de mener ses tests sismiques dans le sud-est du Nouveau-Brunswick.
Puis, après une demande d'injonction accordée à SWN Resources par les tribunaux, la GRC a dû démanteler le barrage érigé par ces manifestants sur la route 134, près de Rexton. La suite est historique. Le jour même, une quarantaine de personnes ont été arrêtées et des voitures de la GRC ont été incendiées.
Il y a une leçon à tirer de cet événement, selon Denise Melanson, membre de l'Alliance antigaz de schiste du Nouveau-Brunswick. « C'est bien mieux de parler à la population que d'essayer d'imposer quelque chose qui n'était réellement pas acceptable en octobre 2013, ni en 2014 », souligne-t-elle.
Selon Mme Melanson, la victoire des opposants au gaz de schiste n'est pas acquise aujourd'hui, mais les autorités provinciales sont conscientes que bien des résidents ne veulent pas de la fracturation hydraulique dans leur voisinage.
Les autorités estiment qu'une intervention musclée était nécessaireen octobre 2013 étant donné la gravité de la situation, explique la porte-parole de la GRC, Chantal Farrah.
« Cette journée-là, les policiers se sont fait lancer des engins explosifs de style cocktail Molotov. Il y a aussi six autos de police qui ont été incendiées. Sur les lieux, on a découvert des engins explosifs improvisés et on a dû les désamorcer. On a saisi une grande quantité d'armes à feu, de munitions, de couteaux et des vaporisateurs de chasse d'ours », précise Chantal Farrah.
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Le 17 octobre 2013 vu par la GRC
Dans les mois qui ont suivi la tragédie, plus d'une centaine d'accusations ont été portées contre des manifestants.

Des véhicules de la GRC incendiés près de Rexton.
Photo : Jennifer Choi/CBC
Le 19 février 2014, Radio-Canada rapportait que la GRC a utilisé des informateurs proches des manifestants pour faire la lumière sur l'émeute de Rexton.
Des documents juridiques obtenus montrent qu'au moment de se mettre en position pour intervenir, les agents de la GRC auraient rencontré des individus en tenue de camouflage.
Pendant ce temps, au site du campement, le document allègue que des gens ont sorti des armes d'un camion rouge Pontiac Grand-Am, qui aura aussi contenu des engins explosifs improvisés et environ 400 munitions. Peu de temps après, un homme aurait braqué une carabine sur des policiers.
Les manifestations antigaz de schiste 2013 en chiffres
Nombre d'agents de la GRC qui ont participé à l'intervention du 17 octobre 2013 : près de 300
Personnes accusées : 107
Vidéos analysées par GRC : 1665
Photos analysées par GRC : 1300
source : Gendarmerie Royale du Canada - Dénonciation en vue d'obtenir une ordonnance de production
