Les frappes de la coalition ralentissent la progression de l'EI à Kobané

Frappe aérienne de la coalitiion contre des position de l'EI à Kobané
Photo : AP/Lefteris Pitarakis
Les raids aériens effectués par les avions de la coalition menée par les États-Unis semblent freiner l'avancée du groupe armé État islamique (EI) à Kobané, ville kurde dans le nord de la Syrie.
Deux positions dans le nord de la ville auraient été reprises par les combattants kurdes grâce aux frappes aériennes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Le Commandement central américain a précisé que 18 frappes aériennes avaient été menées contre les positions de l'EI près de Kobané mardi et mercredi. Une trentaine de terroristes auraient été éliminés.
Ce renversement de la situation est dû à une meilleure coordination entre les Unités de protection populaire (YPG), qui défendent la ville, et l'aviation de la coalition. « Les responsables des YPG communiquent à la coalition l'emplacement des cibles de l'EI et les frappes sont menées sur cette base », a dit à Reuters Polat Can, un porte-parole des YPG.
Mieux armés, les terroristes de l'EI contrôleraient environ 50 % de Kobané, dont la majeure partie de l'est et du sud de la ville. Ils tentent maintenant de l'isoler totalement, notamment en bloquant l'accès des Kurdes à la Turquie, vers le nord.
Les autorités turques ne veulent pas intervenir contre les éléments de l'EI, ce qui leur vaut des accusations de soutien au terrorisme. Elles refusent aussi d'accepter une demande des Kurdes syriens d'ouvrir un couloir pour acheminer des renforts en hommes et en armes d'autres régions kurdes du nord de la Syrie.
Le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a répété mercredi que seuls les Syriens étaient autorisés à franchir la frontière de son pays pour aller combattre à Kobané. « Ceux qui viennent de Syrie peuvent repartir pour rejoindre la lutte », a-t-il déclaré, précisant que son gouvernement refuserait le passage des citoyens d'autres nationalités, notamment turque.
Obama et les dirigeants de la coalition se concertent
Le président Barack Obama s'est dit, mardi, préoccupé par l'offensive des membres de l'EI contre Kobané, mais il a souligné que sa stratégie « fonctionnait » et visait le long terme.
Signe de cette inquiétude grandissante, le président américain discutera cet après-midi, lors d'une conférence vidéo, avec des dirigeants européens, dont le Britannique David Cameron, le Français François Hollande et l'Allemande Angela Merkel.
Ils discuteront de la stratégie à adopter face à la progression de l'EI, tant en Syrie qu'en Irak, où le conflit a fait des centaines de morts et des milliers de réfugiés.