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Virus Ebola : comment tout a commencé

Affiche sur l'Ebola au Liberia

Affiche sur l'Ebola au Liberia (archives)

Photo : EPA/AHMED JALLANZO

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

1976. Une religieuse catholique meurt dans un petit hôpital du Zaïre, ancien Congo belge, actuelle République démocratique du Congo. On croit que son décès est dû à la fièvre jaune. Mais c'est un virus alors inconnu qui l'a terrassée.

Un texte de Yanick Villedieu, TwitterCourriel animateur des Années lumière

Le Dr Peter Piot, qui dirige aujourd'hui la London School of Hygiene and Tropical Medicine, est un des codécouvreurs du virus Ebola. Il avait alors 27 ans et il terminait sa formation de microbiologiste à l'Institut de médecine tropicale d'Anvers, en Belgique.

Les services de santé de l'ancienne colonie belge avaient gardé des liens avec l'Institut d'Anvers. C'est donc là qu'arrive, en septembre 1976, par un vol commercial en provenance de Kinshasa, « un petit thermos bleu chinois contenant un échantillon du sang de la religieuse », se souvient Peter Piot.

On procède aux analyses de laboratoire pour confirmer le diagnostic. Mais on ne trouve pas le virus de la fièvre jaune. Surprise, on trouve plutôt « un virus qui ne ressemblait à rien de ce qu'on connaissait ». À rien, sauf à un étrange virus filiforme qui, quelques années plus tôt, avait causé des cas de fièvre hémorragique dans une ville d'Allemagne, Marbourg, et en Yougoslavie.

Des employés de laboratoire qui travaillaient sur des vaccins à partir de cellules de reins de singes verts, importés d'Ouganda, avaient été infectés par ce virus alors inconnu; sept d'entre eux en étaient décédés.

La religieuse aurait-elle été elle aussi victime de ce virus, aujourd'hui appelé virus de Marbourg? On envoie l'échantillon de sang à Atlanta, aux Centers for Disease Control. Résultat des analyses américaines : on est en présence d'un virus apparenté, certes, mais d'un virus nouveau.

La maladie qui vient d'éclore au Zaïre, avertit immédiatement l'Organisation mondiale de la santé (OMS), est causée par un agent hautement infectieux. On ne peut le manipuler que dans des laboratoires à sécurité maximale.

Mais sur le terrain, qu'est-ce qui se passe au juste? Une équipe de jeunes médecins, un Américain, un Français, deux Congolais et un Belge, Peter Piot, est dépêchée au Zaïre, dans la petite ville où est morte la religieuse. Peter Piot raconte.

Pour écouter la première entrevue avec Peter Piot sur votre appareil mobile, cliquez ici (Nouvelle fenêtre).

Plus de femmes que d'hommes sont touchées par le terrible virus, surtout dans le groupe des 20 à 30 ans, constatent alors très vite les médecins détectives. Ils ont une piste. Ces femmes ont toutes reçu des services à l'hôpital de Yambuku. Peter Piot explique.

Pour écouter la deuxième entrevue avec Peter Piot sur votre appareil mobile, cliquez ici (Nouvelle fenêtre).

Cette première flambée de la maladie d'Ebola, en 1976, à Yambuku, a fait 398 malades et tué 280 personnes. Une vingtaine d'autres épidémies ont eu lieu depuis lors. La plus grave, avant celle qui sévit actuellement en Afrique de l'Ouest, avait fait 425 malades et 224 morts en Ouganda en 2000-2001.

Pour un résumé fouillé (en anglais) de ce qu'on sait sur ces épidémies et sur cette maladie, voyez le document interactif Ebola Virus Disease : Current Knowledge (Nouvelle fenêtre), sur le site du New England Journal of Medicine

À lire aussi:

L'évolution de l'épidémie d'Ebola en 3 questions

Pour voir la carte de la présence du virus Ebola en Afrique depuis 1976 sur votre appareil mobile, cliquez ici. (Nouvelle fenêtre) 

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