Gaétan Barrette prêt à faire face à la résistance

Le ministre Gaétan Barrette défend sa réforme en santé. Il promet carrément un changement de culture dans ce milieu. Pour y parvenir, il se donne de nouveaux pouvoirs. Une énième transformation qui est accueillie avec scepticisme. La question demeure : comment les patients pourront-ils mesurer ses effets ?
Les cadres du système de la santé qui résisteront à la réforme n'ont pas leur place dans le réseau, selon le ministre de la Santé du Québec, Gaétan Barrette.
Dans une entrevue accordée à l'émission Les coulisses du pouvoir, le ministre reconnaît qu'il se donne de nouveaux pouvoirs pour forcer le grand changement de culture qu'il juge nécessaire dans le réseau.
« Dans d'autres provinces au Canada, si ces autorités-là ne sont pas capables de livrer et sont toujours dans le champ gauche, c'est comme dans d'autres systèmes, on met d'autres personnes à la place c'est tout. »
Gaétan Barrette a annoncé jeudi une vaste réforme du système de santé québécois qui doit générer 220 millions de dollars d'économies par année et qui doit également servir à alléger la bureaucratie.
La réforme Barrette en quatre points
- élimination des 18 Agences de santé et de services sociaux
- fusion des 182 Centres de santé et de services sociaux (CSSS)
- élimination de 1300 postes de cadres
- création de 19 Centre intégrées de santé et de services sociaux (CISSS)
Pour parvenir à atteindre ces objectifs, le ministre Barrette se donne de nouveaux pouvoirs, notamment celui de nommer les administrateurs des nouveaux CISSS qui coordonneront les services de santé et de services sociaux dans chaque région administrative du Québec. Il donnera aussi les grandes orientations au reste du réseau.
« On a un objectif de changer la culture du réseau pour remettre le patient au centre du système définitivement et de façon permanente, explique-t-il. Pour ceux que ça n'intéresse pas, il y a d'autres choses dans la vie. Ceux que ça intéresse, on va travailler ensemble. » Il soutien que les patients pourront constater une différence d'ici la fin du mandat du gouvernement libéral.
La réforme Barrette est accueillie avec scepticisme par certains syndicats qui représentent les employés du secteur de la santé. Ceux-ci ont déjà vécu une grande réforme en 2004, qui avait été menée par Philippe Couillard, qui était alors ministre de la Santé.