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Exclusif

Réseau de la santé : Barrette prépare sa révolution

Gaétan Barrette, ministre de la Santé du Québec en compagnie du premier ministre Phillipe Couillard

Gaétan Barrette, ministre de la Santé du Québec en compagnie du premier ministre Phillipe Couillard

Photo : La Presse canadienne / Presse canadienne/Jacques Boissinot

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Radio-Canada a appris qu’une véritable révolution structurelle attend le réseau de la santé du Québec. Le ministre Gaétan Barrette veut abolir les agences de santé et fusionner la vaste majorité des Centres de santé et de services sociaux (CSSS).

Un texte de Sébastien BovetTwitterCourriel

Pour saisir l’ampleur et la complexité de l’opération, il faut comprendre comment fonctionne le réseau de la santé au Québec. Le ministère est au haut de la pyramide. Il transmet ses orientations aux 18 agences de la santé. Celles-ci s’assurent ensuite que les services aux patients sont donnés dans les CSSS. Ces derniers regroupent des hôpitaux, des Centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) et des Centres locaux de services communautaires (CLSC), entre autres.

Cette structure n’existera plus. Le gouvernement veut abolir les agences de la santé. Il veut aussi fusionner, dans chaque région, les CSSS. Une fois la réforme terminée, les 182 services administratifs, dont la plupart sont des CSSS, ne seront plus qu’une trentaine. Les CSSS pourraient changer de nom et s’appeler « centre de santé, de réadaptation et de services sociaux », selon les sources de Radio-Canada.

Des postes de cadres à supprimer

Des centaines de cadres perdront leur emploi, mais les fonctionnaires des agences et des CSSS fusionnés devraient être relocalisés. L’économie récurrente se chiffrerait à 220 millions de dollars par année.

Des patients en attente à l'urgence
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Des patients en attente à l'urgence

Le ministre Barrette pense que les services directs à la population ne seront pas diminués, mais qu’ils seront améliorés par une meilleure coordination des soins dans chaque région. En éliminant l’intermédiaire des agences de la santé, le ministre croit que ses orientations seront plus facilement applicables et que les soins seront ainsi mieux dispensés. « Il faut qu’à la fin de cette réforme-là, le patient voie la différence. Sinon, on fait ça pour rien », affirme-t-il.

Chaque région n’aurait plus qu’une seule structure administrative pour gérer le secteur de la santé, sauf Montréal. Cinq centres de santé, de réadaptation et de services sociaux seraient créés sur l’île de Montréal. Ces cinq centres se partageraient la gestion des hôpitaux, des CHSLD, des CLSC et des centres de réadaptation notamment. Les hôpitaux universitaires, le Centre hospitalier de l’Université de Montréal, l’Hôpital Sainte-Justine et le Centre universitaire de santé McGill resteraient autonomes, avec leur propre administration.  

Selon nos sources, toutes les décisions ne sont pas arrêtées. Le ministre Barrette continue ses consultations. Un projet de loi pourrait être déposé sous peu à l’Assemblée nationale. Si tout se passe comme prévu, la révolution Barrette devrait être appliquée d’ici deux ou trois ans.

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