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Le Musée pour les droits de la personne met le Canada face à la question autochtone

Le Musée canadien pour les droits de la personne et une partie du lieu historique national de La Fourche le 15 septembre.

Le Musée canadien pour les droits de la personne et une partie du lieu historique national de La Fourche le 15 septembre.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le Canada regarde-t-il assez ce qui se passe dans sa cour? Alors que le Musée canadien pour les droits de la personne, qui ouvre cette semaine à Winnipeg, met la question de ces droits au coeur de l'actualité, des voix s'élèvent pour dénoncer le sort des Autochtones à quelques pas de l'établissement.

Un texte d'Azeb Wolde-GiorghisTwitterCourriel

C'est le premier musée consacré aux droits de la personne dans le monde, et le premier musée national construit à l'extérieur de la région d'Ottawa depuis 1967. Un musée d'idées, composé de onze galeries, dont une qui commémore les cinq génocides reconnus par le Canada : l'Holocauste (1939-3945), l'Holodomor (Ukraine, 1932-33), le génocide arménien (1915-1916), et les massacres au Rwanda (1994) et à Srebrenica (1995).

En plein coeur d'une ville où la situation des Autochtones est difficile, ce musée relance aussi le débat sur les droits de ces communautés au Canada. « Profitons-en pour raconter l'histoire du Canada et revisiter le chemin parcouru de ce pays qui est très jeune », dit l'anthropologue Serge Bouchard.

« Ce musée est à La Fourche, le lieu précis où l'on a écrasé les droits des Métis, des Franco-Manitobains et des Cris. »

— Une citation de  Serge Bouchard

M. Bouchard ajoute que « les Canadiens ont beaucoup de difficulté à regarder le passé et leurs relations avec les Autochtones ». Regardez l'entrevue ci-dessous.

Pour regarder la vidéo sur votre appareil mobile, cliquez ici. (Nouvelle fenêtre)

Le reportage d'Azeb Wolde-Giorghis sera diffusé ce soir à 22 h, au Téléjournal, sur ICI Radio-Canada Télé.

Dans les communautés autochtones, plusieurs critiques se font entendre. « Comment peut-on parler de droits quand mes communautés dans le nord n'ont même pas accès à l'eau courante? », s'indigne le grand chef des communautés du nord du Manitoba David Harper.

Le jour où l'on célébrait l'inauguration du musée avait lieu une veille à Winnipeg pour l'adolescente de 15 ans Tina Fontaine, retrouvée morte dans la rivière Rouge.

Un parallèle que souligne le candidat à la mairie de Winnipeg, Robert-Falcon Ouellette, lui -même Autochtone.

« Peut-on vraiment parler de droits de la personne quand on retrouve des enfants dans des sacs de plastique dans la rivière Rouge? »

— Une citation de  Robert -Falcon Ouellette, candidat à la mairie de Winnipeg

M. Ouellette précise que le musée a bel et bien sa place à Winnipeg. « C'est ici que la bataille pour les droits de la personne va se faire », estime-t-il.

En plein coeur du centre-ville de Winnipeg, ce musée est le rêve d'un homme, Israel Asper, magnat canadien de la presse, décédé en 2003. Depuis c'est sa fille Gail qui a repris le flambeau. « Mon père aimait beaucoup son Manitoba et il était fier des acquis des droits de la personne au Canada, explique-t-elle. Avec ce musée, il voulait créer des emplois et augmenter le tourisme à Winnipeg ». 

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