La Ville de Gatineau prend des engagements pour relancer les fouilles de la rue Jacques-Cartier

Le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, a présenté lundi son plan pour relancer les fouilles archéologiques sur le site de la rue Jacques-Cartier.

Il a déclaré que « ce plan d'action répond aux préoccupations du groupe d'occupants de Gatineau. » Des Autochtones campent en effet sur le site depuis le début du mois d'août, afin notamment d'assister aux travaux et de s'assurer que les artefacts soient protégés.

Dans un plan en huit points, la Ville s'engage ainsi à garder intacte la couche archéologique « lorsqu'il est raisonnablement possible de le faire », notamment en protégeant deux arbres et leur réseau de racines.

Pour ce qui est de la pose du collecteur pluvial Saint-Antoine, à l'intersection des rues Saint-Antoine et Jacques-Cartier, la Ville procédera à des fouilles additionnelles sur environ 40 mètres carrés supplémentaires « selon les règles de l'art [...] afin de s'assurer qu'aucun artefact ne soit détruit ».

Jusqu'à présent, les fouilles ont permis de trouver environ 25 000 objets, dont 23 000 éclats de pierre.

Selon l'archéologue Daniel Chevrier, qui a présenté des artefacts aux médias, l'occupation du site remonte à 3000 ans.

La question de lieu sacré [...] il n'y a rien dans ce site-là qui permet de dire qu'il y a du spirituel. Il n'y a pas de dimension, comme nous on entend, "sacrée".

La Municipalité confiera également les artefacts au ministère de la Culture du Québec pour en assurer la conservation.

Aussi, le parc de la rue Jacques-Cartier sera aménagé afin d'y intégrer la présence amérindienne, en collaboration avec les groupes autochtones.

Enfin, la Municipalité s'engage à publier le rapport final des fouilles et à « mettre en valeur les fouilles additionnelles qui seront réalisées » par le biais « de moyens de communication appropriés ».

À l'avenir, la communication entre la Ville et les groupes autochtones doit de plus être entretenue avec respect.

D'autres actions à venir?

Par ailleurs, M. Pedneaud-Jobin n'a pas voulu s'engager dans d'éventuelles mesures pour obliger les manifestants à quitter le chantier. Il reconnaît toutefois que le temps presse.

Les autres scénarios, je ne veux pas en parler encore. Mais à un moment donné, il va falloir que ça se fasse et le temps file.

« À la suite de la communication d'aujourd'hui, on va relancer des échanges pour avoir des réponses claires. Mais si on n'est pas capables d'obtenir des réponses claires, bien, on agira », a déclaré le maire.