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L'art pour financer des traitements contre le cancer

Un jeune diplômé du départmement d'arts visuels de l'Université de Moncton se sert de son art pour payer ses traitements contre le cancer

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Un jeune diplômé du département d'arts visuels de l'Université de Moncton se sert de son art pour payer ses traitements contre le cancer.

Mathieu Francoeur a été diagnostiqué avec un cancer du testicule alors qu'il se trouvait à Calgary. Les analyses ont démontré par la suite que le cancer s'était propagé à l'abdomen. 

« Je vu un spécialiste et quatre jours plus tard, j'ai eu mon opération. Je suis revenu en Acadie avec un testicule en moins. Puis, j'avais quelques jours avant de commencer ma chimio, et je ne savais pas quoi faire de mon temps, mais je savais que ça allait être dispendieux au niveau des médicaments. »

Le jeune homme est aujourd'hui en rémission, mais il doit toujours se faire des injections quotidiennes. 

Pour financer son traitement, Mathieu Francoeur a eu l'idée de vendre ses oeuvres. Le jeune homme utilise différents matériaux comme des anciennes portes, des pierres prises sur le bord de l'autoroute, ou encore de la terre de Memramcook et du sable de Cap-Pelé.

« J'ai des injections, des fois c'est 2000$ pour en avoir 10, donc quand tu les injectes, c'est 200$ à la fois. Puis, tu peux avoir des assurances, mais les assurances, il faut quand même que tu les payes et il faut que tu payes une partie des médicaments. C'est beaucoup de va-et-vient avec les travailleurs sociaux pour aller chercher des programmes, des bénéfices. Il y a beaucoup de coûts rattachés à ça quand même » explique-t-il.

Dans un vent de panique, il a même créé deux oeuvres imposantes qui n'ont été terminées que deux heures à peine avant le début de son traitement. Il estime qu'il s'agit des oeuvres ayant été réalisées le plus rapidement de sa vie, insufflé par l'énergie et le désespoir.

« Il y en a une, c'est un arbre qui est mort, donc qui a perdu ses feuilles comme que j'ai perdu mes cheveux. Puis pour moi, l'arbre, ça a toujours été quelque chose qui a été une inspiration, pour moi ça a toujours été un thème de travail. Puis l'autre, c'est un cercle fait de pierres [...] Ces oeuvres ici, c'est quelque chose de super personnel pour moi. C'est quelque chose pour moi qui est dur à expliquer. Je viens émotif pis je pense que les gens peuvent ressentir ça un peu. »

— Une citation de  Mathieu Francoeur

Il se dit chanceux d'avoir pu bénéficier du soutien d'artistes locaux dans sa démarche.

Il souhaite maintenant créer une série avec ses toiles, et se concentre en ce moment sur une oeuvre qui représente sa période de rémission.

Une toile qui sera plus détendue, plus calme et qui symbolise une étape douloureuse de sa vie.


Les oeuvres sont en montre au centre culturel Aberdeen de Moncton, où un vernissage est prévu dans quelques semaines.

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Acadie

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