Père-Marquette, l'école de tous les défis

Les enseignants de l'école Père-Marquette, à Montréal, se préparent à la rentrée.
Photo : Radio-Canada/Michel Labrecque
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Dans une série tout à fait originale, Désautels le dimanche vous fera vivre de l'intérieur, tout au long de l'année, le quotidien d'une école secondaire publique de Montréal. On nous parle aujourd'hui de la rentrée.
L'école secondaire Père-Marquette, au centre de l'île de Montréal, a accepté qu'un journaliste de l'émission y passe plusieurs semaines. Mon micro et moi aurons accès à tout ce qui se déroule dans l'établissement.
L'idée est de comprendre comment une école secondaire tente de faire réussir ses élèves malgré les budgets réduits, la pauvreté, le décrochage, les difficultés d'apprentissage, etc. Une histoire faite d'immenses défis, de victoires et d'échecs, de passion et de découragement, et parfois, de petits miracles.
Une école qui avait mauvaise réputation
Située dans l'arrondissement de Rosemont-La Petite Patrie, l'École Père-Marquette, qui compte 950 élèves, doit relever le défi de faire cohabiter des élèves très différents. Certains proviennent de milieux très défavorisés, d'autres de la nouvelle classe moyenne qui s'installe dans le secteur.
On y offre un programme d'études internationales, mais on s'occupe en même temps d'élèves qui n'ont pas terminé leur scolarité du primaire. On accueille aussi des élèves atteints du trouble du spectre autistique qu'on essaie d'intégrer dans les classes ordinaires.
Père-Marquette a eu mauvaise réputation il y a quelques années. Résultat : de nombreux parents ont eu tendance à la délaisser pour envoyer leurs enfants dans des écoles privées - qui, au Québec, sont subventionnées à 60 % par l'État - , ou encore dans d'autres écoles publiques qui sélectionnent leurs élèves dans des programmes enrichis. On travaille très fort aujourd'hui à Père-Marquette pour changer cette image et montrer que tous peuvent y réussir.
Je dois ici faire une confession personnelle : par le plus pur hasard, Père-Marquette est aussi l'école du quartier où j'habite. Je fais partie de ces parents qui ont choisi une autre option pour leur enfant. Pour moi, cette série de reportages est également une rencontre avec mes propres préjugés.
On avait atteint un creux de vague, et là, on est en augmentation de clientèle. On trouve ça extrêmement stimulant, mais il faut poursuivre les travaux pour ramener ça à 1150-1200 élèves.
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Quand les enseignants rendent visite aux élèves
Avec la rentrée scolaire, tant la direction et les enseignants que les nombreux professionnels spécialisés préparent l'année qui débute, avec quelques papillons dans l'estomac.
Il faut penser à arranger notre classe. Toute la rentrée scolaire, qu'est-ce qu'on va faire avec les élèves? Comment on va les accueillir pour qu'ils se sentent bien, créer un premier lien? Parce qu'on sait que la première impression est tellement importante.
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L'enseignante Julie Gagnon, tout comme ses collègues, prend le temps, avant la rentrée, de visiter à domicile les élèves qui arrivent en 1re secondaire. L'École Père-Marquette en fait une marque de commerce pour installer un climat de confiance.
Quant à l'éducatrice spécialisée Marie-Claude Hogue, elle n'hésite pas à téléphoner à certains élèves pour les réveiller le matin. Elle a notamment fait cette promesse lors d'une visite à domicile à Diana, qui arrive trop souvent en retard à l'école.
Il y a l'anxiété, des problèmes familiaux, des problèmes scolaires, des problèmes de relations, d'habiletés sociales, des problèmes de pauvreté, il y a de tout. Il y a de la recherche de soi, d'identité, de ce qu'ils sentent, de la sexualité; on touche à tout.
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Dans les semaines qui viennent, à la radio et sur le web, vous ferez connaissance avec de nombreux personnages fascinants de cet établissement, qui reflète les contradictions et les défis de bien des écoles secondaires publiques de nos grandes villes. Je risque d'être aussi étonné que vous de ce que j'y découvrirai.
Quel est le plus grand défi de l'école publique en cette rentrée 2014? Faites-nous part de vos commentaires ci-dessous.
Pour écouter le reportage de Michel Labrecque diffusé sur ICI.Radio-Canada Première, à Désautels le dimanche, cliquez ici