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Nouvel enlèvement de masse de Boko Haram au Nigeria

Abubakar Shekau, chef du groupe Boko Haram dans la deuxième vidéo publiée.

Abubakar Shekau, chef du groupe Boko Haram dans la deuxième vidéo publiée.

Radio-Canada

La secte islamiste nigériane Boko Haram a enlevé dimanche dernier des dizaines de personnes dans la localité de Doron Baga, située dans le nord-est du pays, près du lac Tchad, rapportent de multiples témoins.

Une source de sécurité nigériane interrogée a affirmé à l'agence de presse Associated Press, sous le couvert de l'anonymat, que la majorité des quelque 100 personnes kidnappées ont été libérées par les forces tchadiennes, qui auraient intercepté et tué leurs ravisseurs.

Des témoins rencontrés par des journalistes racontent cependant une histoire différente.

Une habitante du village raconte par exemple à l'Agence France-Presse que les combattants de la secte ont kidnappé une centaine de jeunes hommes âgés de 15 à 30 ans et les ont forcés à monter sur des bateaux à moteur jusqu'au Tchad.

Ce récit est corroboré par deux autres femmes et un homme qui a réussi à se réfugier à Maiduguri, au sud de Doron Baga.

Un dénommé Abubakar Jatau, qui habite sur les rives du lac Tchad et qui fait partie d'un groupe d'autodéfense collaborant avec les militaires dans leur lutte contre Boko Horam, va dans le même sens. Il soutient qu'une centaine d'hommes ont été enlevés dans la nuit de dimanche à lundi. Selon son récit, 24 personnes ont été tuées dans le village, et 4 autres ont été massacrées sur les rives du lac Tchad.

Un autre responsable d'un groupe civil d'autodéfense, Mohammed Gava, affirme que des jeunes filles et des femmes ont aussi été enlevées.

M. Jatau affirme pour sa part que 23 femmes enlevées ont été libérées par une force multinationale composée de Nigérians, de Tchadiens et de Nigériens, qui a la tâche d'assurer la sécurité dans la région.

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Selon Reuters, des témoins qui ont fui le village disent que 97 personnes manquent à l'appel.

« Ils n'ont laissé ni hommes ni enfants sur place. Seulement les jeunes enfants, les filles et les femmes », a raconté en pleurant Halima Adamu à un journaliste de l'agence, après avoir réussi à se rendre à Maiduguri dans un camion.

« Ils criaient "Allh Akbar" [Dieu est le plus grand], tiraient sporadiquement. Il y avait de la confusion partout. Ils ont commencé à mettre nos hommes et nos garçons dans leurs véhicules, en menaçant d'abattre quiconque leur désobéissait. Tout le monde était effrayé », a-t-elle raconté.

La secte Boko Horam a soulevé l'indignation il y a quatre mois, après avoir kidnappé 276 jeunes filles dans un lycée de Chibok, dans le nord du pays. Une soixantaine d'entre elles ont réussi à s'échapper depuis.

Boko Haram, qui prône l'instauration d'un État islamique dans le nord du Nigeria, est soupçonnée de faire des soldats ou des esclaves avec les personnes qu'elle kidnappe, ou des épouses dans le cas des jeunes filles.

Avec les informations de Agence France-Presse, Associated Press et Reuters

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