•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Sous un viaduc de Longueuil, de jeunes artistes trouvent leur voie

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

C'est une explosion de couleurs sur le béton du viaduc Desaulniers, sous le boulevard Taschereau à Longueuil. Mais aussi un projet d'insertion sociale, « Soutenir des jeunes pour embellir une ville ».

Un photoreportage d'Anne-Louise Despatie au Téléjournal Grand Montréal TwitterCourriel

Ce projet permet à quatre artistes de la Rive-Sud de se faire connaître. Et c'est en toute légalité que peuvent s'exprimer ceux d'entre eux qui ont déjà peint dans une certaine clandestinité. Le projet est financé en bonne partie par la Conférence régionale des élus de Longueuil.

Les fresques sur les dix piliers ont commencé à attirer l'attention des passants. « C' est extraordinaire et très différent des graffitis d'avant. On dirait que ça colore le paysage », s'exclame une cycliste qui emprunte la piste sous le viaduc régulièrement.

Le travail des artistes a attiré l'attention d'un autre passant, le sculpteur Damien Gillot, qui estime que l'art urbain au Québec accuse un certain retard.

Étienne Hudon-Northon se considère privilégié d'avoir été sélectionné pour ce projet d'art urbain. « Quand j'ai débuté, je n'avais aucune idée que ce genre de projet était possible. Je voulais peindre et, obligatoirement, j'ai été dans la rue, mais ça n'a pas duré longtemps. »

« L'iIlégal, c'est terminé pour moi. Je ne vois pas pourquoi je continuerais quand je peux être payé et faire ce que j'aime. »

— Une citation de  Étienne Hudon-Northon

Le jeune artiste ajoute : « Et dans le fond, plutôt que de mettre un budget dans l'effacement des graffitis, dans la répression, on le met dans un projet d'art urbain ».

Louis-Philippe Lefort Montoya a étudié en art et veut faire sa place comme artiste-peintre. C'est la première fois qu'il participe à un projet de cette envergure. « On travaille le réalisme, mais aussi avec une touche urbaine. Donc on intègre les lettrages parce qu'il y a aussi des graffeurs parmi nous », explique-t-il.

Voici l'équipe de quatre artistes, deux documentaristes et leur intervenante. Ils ont un budget de 180 000 $ pour réaliser le projet et la vidéo racontant l'évolution du projet. L'oeuvre sera inaugurée en septembre.

Le projet est soutenu par l'organisme communautaire Macadam Sud et par l'intervenante Élie Maltais, qui parle d'intégration sociale au sens large.

« C'est un levier, un tremplin pour faire connaître ces artistes et ce type d'art qui est méconnu, qui est souvent méprisé. Pour arriver à faire ce gros chantier, il fallait des gens relativement avancés, avec une certaine expertise. »

— Une citation de  Élie Maltais

Le tout est financé par la Conférence régionale des élus de l'agglomération de Longueuil, Emploi Québec et la Ville de Longueuil, qui vient de se donner une politique en art urbain.

« C'est un projet qui part d'un préjugé négatif et qui a des retombées positives sur l'aménagement urbain, la participation citoyenne, l'éducation et la formation. »

— Une citation de  Marie-Claude Leblanc de la CRÉ de l'agglomération de Longueuil

Pour en voir plus : le reportage d'Anne-Louise Despatie

De jeunes graffiteurs et artistes créent des fresques sous un viaduc du boulevard Taschereau, sur la Rive-Sud. Le reportage d'Anne-Louise Despatie.


Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...