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Pêche à la morue : Pêches et Océans part en campagne

Pêche à la morue sur le quai de Sainte-Anne-des-Monts

Pêche à la morue sur le quai de Sainte-Anne-des-Monts

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Des agents de Pêches et Océans Canada ont tenu, jeudi soir, à Sainte-Anne-des-Monts, une activité de sensibilisation concernant la pêche illégale à la morue.

Toutes les personnes qui circulaient sur le quai ont reçu de la documentation qui rappelle les périodes de pêche récréative aux poissons de fond.

Les agents ont aussi expliqué certaines règles qui s'appliquent à la pêche récréative tant en ce qui concerne les espèces interdites comme la raie ou le flétan atlantique que les quantités autorisées.

La pêche à la morue, à la ligne ou à la ligne à main, est actuellement interdite partout sur le littoral gaspésien et nord-côtier. La pêche commencera soit à mi-juillet ou à la fin juillet selon les secteurs et ne durera la plupart du temps que quelques semaines.

Aux Îles-de-la-Madeleine, la pêche à la morue ne sera permise que du 23 août au 28 septembre.

Dans tous les secteurs, les pêcheurs n'auront droit qu'à une combinaison de cinq morues et/ou merluches blanches.

Préserver la ressource

Biologiste au ministère des Pêches et des Océans, Claude Brassard, explique que ces règles sont là pour préserver la morue dont la population peine à se renouveler malgré un moratoire de plus de 20 ans sur la pêche commerciale. « À cinq morues par jour, pendant cinq semaines, ça ne nuira pas au rétablissement des populations de morue. Les pêcheurs commerciaux font leur part, donc les pêcheurs récréatifs on leur demande aussi de faire leur part », commente le biologiste.

Selon Claude Brassard, certains signes laissent croire à une petite amélioration, mais l'espèce demeure sous haute surveillance. « Il faut vraiment limiter la récolte pour laisser un peu reprendre le dessus », ajoute-t-il.

Conseiller aux communications pour Pêches et Océans Canada, Michel Plamondon estime que les gens sont souvent mal informés. « On a, relève M. Plamondon, un problème de compréhension concernant la pêche récréative aux poissons de fond. C'est partout en Gaspésie, partout sur les quais et sur les plages. »

Le chef conservation et protection du secteur Gaspésie-Bas-Saint-Laurent de Pêches et Océans Canada, Jean-François Sylvestre, observe lui aussi que les règles sont peu connues et mal appliquées. « La pêche à la morue, rappelle-t-il, est fermée présentement, ce n'est pas permis de garder la morue, mais à l'heure actuelle, on voit un phénomène où les gens capturent et conservent la morue, ce qui est illégal. »

Prises accidentelles

Pêche à la morue sur le quai de Sainte-Anne-des-Monts
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Pêche à la morue sur le quai de Sainte-Anne-des-Monts

Sur le quai de Sainte-Anne-des-Monts, tous ne sont pas d'accord avec les recommandations de Pêches et Océans Canada, notamment en ce qui concerne l'interdiction de conserver les captures accidentelles.

Yvan Béchard souligne qu'il est difficile de savoir ce qu'il y a au bout de l'hameçon. « Tu as le droit, explique-t-il, juste au maquereau, mais ce qui mord, tu ne le sais pas. Tu le démanches, tu le renvoies à l'eau, mais il est mort ce poisson-là. »

Ghislaine Morris, qui est venue de Joliette pour la pêche au maquereau, trouve aussi bien dommage de remettre la morue à l'eau : « On en pogne, mais il faut la jeter à l'eau c'est de valeur parce qu'elle meurt. »

« Les chaluts, eux, ils détruisent, nous à la ligne on ne détruit pas le fond », lance cet autre pêcheur.

Amendes sévères

Le message est simple fait tout de même valoir le porte-parole de Pêches et Océans Canada, Michel Plamondon : « On demande aux gens de nous aider à préserver la ressource et à dénoncer les actes de braconnage. »

Le préfet de la Haute-Gaspésie, Allen Cormier, croit aussi qu'il s'agit d'une formule gagnante : « Les touristes vont pouvoir pratiquer leur sport favori, et d'un autre côté, on assure la pérennité de la ressource. »

Une quarantaine de constats d'infractions ont été délivrés en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent, l'an passé, concernant la pêche illégale à la morue.

Les contrevenants s'exposent à des amendes pouvant s'élever jusqu'à 700$.

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